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Les transports et la carte postale > Amiens

     
 

Amiens

 

 
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Service par tramways
du 14 mars 1891 au 19 mai 1940
Service par trolleybus
de 1946 à février 1963

   
 


Le réseau d'Amiens est un des derniers construits pour la traction animale. La Compagnie des Tramways d'Amiens, constituée en 1889, mit en service le 14 mars 1891 deux lignes diamétrales à voie métrique : Saint-Acheul - Route d'Abbeville (vers Montières) et Route de Corbie (Saint-Pierre) - Hippodrome, avec embranchement sur le Cimetière.

L'électrification du réseau de Rouen, tout proche, incita quelques années plus tard la Municipalité à moderniser l'exploitation. Diverses extensions devaient également être réalisées.

La traction électrique, installée par la Thomson-Houston, fit mise en service en janvier 1899. L'exploitation était assurée par des motrices au gabarit étroit de 1,80 m, montées sur truck Thomson et munies d'un seul moteur type TH2 de 35 CV : le parc s'élevait à 28 voitures. Rapidement, les voitures furent équipées d'un second moteur de même type, permettant une vitesse de circulation de 24 km/h soit une vitesse commerciale de l'ordre de 12 km/h. L'équipement électrique permettait le freinage rhéostatique.

Entre 1902 et 1906, la Compagnie réceptionna douze motrices supplémentaires identiques aux voitures d'origine. Dix-huit remorques complétaient le parc dont dix voitures fermées et huit ouvertes.

Le réseau avait acquis sa configuration définitive en 1906 avec sept lignes (huit services) s'étendant sur 19 km :

  • ligne 1 : Gambetta - Saint-Acheul
  • ligne 2 : Gambetta - Montières
  • ligne 3 : Gambetta - Châteaudun
  • ligne 4 : Gare du Nord - Route de Rouen
  • ligne 4bis : Gare du Nord - Hippodromes
  • ligne 5 : Gambetta - Madeleine
  • ligne 6 : Gare du Nord - Saint-Pierre - Gambetta
  • ligne 7 : Gare du Nord - Henriville - Gambetta

Toutes les lignes se coupaient dans l'étroit carrefour de la place Gambetta. Les lignes 6 et 7 formaient les deux parties d'une vaste circulaire. Le dépôt se trouvait à Saint-Acheul.

Les motrices furent progressivement vestibulées à partir de 1910.

Après la première guerre, quelques aménagements de voie furent réalisés pour améliorer la circulation des tramways dans les rues étroites du centre (institution des sens uniques).

En 1931, quinze remorques neuves à plate-forme centrale étaient réceptionnées.

Le 18 mai 1940, les blindés allemands qui avaient atteints Péronne, se dirigeaient vers Amiens. La ville fut évacuée de la majeure partie de ses habitants et les 19 et 20, Amiens subit plusieurs bombardements qui, entre autres, endommagèrent gravement le dépôt de Saint-Acheul. Toutes les motrices furent détruites et il fut impossible de reprendre le service. Les tramways avaient définitivement disparus.

Quelques semaines après l'armistice de juin, un service urbain fut rétabli à l'aide d'autobus provenant de Versailles et de Paris, dont des PN de la STCRP qui fonctionnèrent au gaz de ville. Quelques temps plus tard, l'exploitant amiénois réceptionna des autobus Renault-Scémia à gazogène.

En 1946, la municipalité renonça définitivement à remettre les tramways en service et se tourna vers le trolleybus. Cinq Vétra CS60, originellement prévu pour Versailles, furent mis en exploitation sur la ligne de Saint-Acheul. En 1947, les lignes 4, 5, 6 et 7 furent équipées à l'aide de douze Vétra VCR. Une remorque routière complétait le parc.

Mais le trolleybus perdit la faveur de la ville et ils disparurent à leur tour en février 1963. Depuis lors, Amiens est entièrement desservi par autobus.

Voir aussi :

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Sources :
"Histoire des Transports dans les Villes de France" - Jean ROBERT
"Les Tramways d'Amiens" - P. DUPERET - Revue de la FACS n° 247

 

 
 

MAJ 28 MAI 2015