L'importance de la ville de Cherbourg
et de son port militaire allait très tôt susciter des projets
pour l'établissement d'un réseau de tramways. Un premier
projet de tramways à chevaux fut concédé mais jamais
construit. Un nouveau réseau fut concédé en octobre
1896 à la Compagnie des Tramways de Cherbourg, pour une exploitation
par des tramways à vapeur. Il fut ouvert à l'exploitation
le 22 mai 1897.
L'exploitation, tout d'abord assuré par des trains à vapeur
tractés par des locomotives de type Winterthur, fut complétée
par l'arrivée de motrices Serpollet. A la fin de 1901, le parc
comprenait : deux locomotives Winterthur, sept automotrices Serpollet,
huit remorques à bogies de 54 places, trois petites remorques de
46 places et quatre remorques ouvertes de 44 places.
La longueur du réseau atteignait 11 km. L'écartement de
la voie était métrique.
En 1910, il fut procédé à l'électrification
de la ligne proprement urbaine sur une longueur de 5,5 km. La nouvelle
exploitation était assurée par quinze motrices Decauville
à deux essieux, d'aspect relativement moderne et totalement vestibulées.
En revanche, la desserte des lignes de banlieues restait dévolue
à la vapeur.
En 1914, le service vapeur des lignes de
banlieue fut suspendue. Seule la desserte urbaine électrique fut
maintenue. Après la Grande Guerre, il fut enfin décidé
d'électrifier la totalité du réseau. Les travaux
engagés dès 1919, prirent fin en juillet 1920. Le réseau
atteignait alors une longueur de 16,5 km avec des prolongements à
Urville et Querqueville.
Malgré la baisse du trafic des années 30 et des difficultés
financières, les tramways pousuivirent leur exploitation jusqu'à
la déclaration de guerre.
A partir de 1940, Cherbourg eut à souffrir de fréquents
bombardements et l'exploitation ne fut plus qu'intermittente. Au lendemain
du débarquement allié du 6 juin 1944, les tramways cessèrent
tout service par suite de la destruction du dépôt et du matériel
roulant.
Des autobus assureront le service quelques années plus tard.
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