Accueil | Musée & Collections | Amtuir | Histoire générale des transports | Métro | Tramways | Bus | Liens

 

Les transports et la carte postale > Limoges

     
 

Limoges

 

 
         
   

Service par tramways
du 6 juin 1897 au 2 mars 1951
Remplacement par des trolleybus et autobus
Service par trolleybus à partir du 14 juillet 1943

   
 


Le développement industriel de la ville de Limoges a très tôt posé le problème de la desserte urbaine. Mais il faut attendre la fin du XIX° siècle pour qu'un projet de tramways électriques soit concrétisé. La Ville de Limoges retient la création d'un réseau de cinq lignes de tramways électriques sur une longueur totale de 12,6 km. Les itinéraires étaient les suivants :

  • ligne 1 : Place Sadi-Carnot – Faubourg du Pont Neuf ;
  • ligne 2 : Place Sadi-Carnot – Octroi de l'avenue Baudin ;
  • ligne 3 : Place Sadi-Carnot – Cimetière de Louyat ;
  • ligne 4 : Gare des Bénédictins – Faubourg Montjovis ;
  • ligne 5 : Gare des Bénédictins – Ecole Normale d'Institutrices.

Les travaux de construction sont rapidement menés (treize mois) et la nouvelle Compagnie des Tramways Electriques de Limoges (CTEL) inaugure les lignes 2 et 5, le 6 juin 1897, suivies par la ligne 3, le 22 juin, la ligne 1, le 9 juillet et la ligne 4, le 1er septembre. L'exploitation est assurée par vingt-cinq motrices Grammont comportant deux moteurs de 20 CV et six remorques Carde. Il est à noter que la perche de prise de courant comportait un frotteur et non pas l'habituelle roulette. Le frotteur réduisait fortement les risques de saut de perche.

Entre 1900 et 1903, plusieurs extensions sont réalisées portant la longueur du réseau à 17,8 Km pour six lignes. A partir de 1907, onze des motrices Grammont dont l'équipement moteur était trop faible, sont équipées de nouveaux moteurs plus robuste. En 1911 et 1912, les plates-formes des motrices sont vestibulées, puis celles des remorques en 1915 et 1916. En 1912, le parc avait été renforcé de six motrice Brill provenant de la ligne suburbaine d'Aixe-sur-Vienne, exploitée par les Chemin de Fer Départementaux de la Haute Vienne.

En 1928, le réseau connaît son apogée avec les six lignes suivantes :

  • ligne 1 : Place Sadi-Carnot – Route de Lyon ;
  • ligne 2 : Place Sadi-Carnot – Octroi de l'avenue Baudin ;
  • ligne 3 : place Sadi-Carnot – Cimetière de Louyat ;
  • ligne 4 : Avenue Labussière – Faubourg des Casseaux ;
  • ligne 5 : Gare des Bénédictins – Ancienne Route d'Aixe ;
  • ligne 6 : Route d'Ambazac – Faubourg d'Angoulême.

Mais le matériel roulant nécessitait d'être remplacé et les voies de trente ans d'âge, devaient être remplacées sur la plupart des itinéraires. En outre, il était nécessaire de les doubler afin d'améliorer la circulation des tramways en ville. La CTEL envisage alors de commander des motrices modernes SATRAMO à bogies et quatre moteurs.

L'influence de la suppression des tramways parisiens a suspendu toutes les velléités de modernisation. Dès lors, les tramways de Limoges sont condamnés. En octobre 1935, la CTEL propose le remplacement des vieilles motrices par des trolleybus sur les lignes 2 à 5, les tramways étant provisoirement maintenus sur la ligne 1. La déclaration de guerre retarde la mise sur route du réseau qui ne commence qu'en juillet 1943 avec l'apparition des nouveau trolleybus Vétra CB60 sur la ligne 2. Le 20 octobre suivant, les tramways de la ligne 3 sont à leur tour, remplacés par des trolleybus CB60. Le reste du réseau est converti entre septembre 1945 et le 2 mars 1951. Tout le matériel tramway est réformé et démoli.

Au total, la Compagnie des trolleybus de Limoges, qui avait remplacé la CTEL, a mis en service 33 Vétra CB60 acquis entre 1943 et 1957, 10 Vétra-Renault-SNCASO VCR mis en service de 1949 à 1951, 2 Vétra-Renault CS60 rachetés au Mans, en 1951 et 3 VétraBerliet VBBh mis en circulation en 1960. Enfin, en 1966 et 1967, la CTL rachetait à la RATP, la totalité des trolleybus Vétra VBRh suite à la suppression du réseau des trolleybus parisiens.
Dans les années cinquante et soixante, le réseau de trolleybus qui formait la base, était complété par des autobus dont le parc s'étoffera au fil des années. En revanche, la ville restera fidèle à ses trolleybus et le réseau, toujours parfaitement entretenu, sera maintenu quasi-intégralement.

Voir aussi :

Revenir en haut de la page

 
 

 

 
 

 

Sources :
"La Compagnie des Tramways Electriques de Limoges" – Michel Sorbier – Revue de la FACS n° 76 – 1966-IV