Les tramways de Perpignan étaient
exploités par la Compagnie des Tramways Electriques qui mis en
service en septembre 1900, une ligne suburbaine et deux lignes urbaines.
La ligne suburbaine reliait Perpignan à la plage du Canet ; elle
était établie en accotement de route sur 13 km et fut la
première mise en service. Les lignes urbaines, Gare – Place
de la Loge et Saint-Martin – Le Vernet, entrèrent en exploitation
le 1er février et le 2 avril 1901. Le dépôt se trouvait
au Vernet.
Une deuxième ligne de banlieue fut ouverte en août 1909
entre Perpignan et Rivesaltes dans le prolongement de celle du Vernet.
Le réseau à voie métrique était exploité
par de petites motrices à truck Brill, plates-formes ouvertes et
portes en angle. Le parc qui comptait à l’origine quatorze
motrices et quatorze remorques, s’élevait en 1912 à
seize motrices et vingt remorques.
Sur la ligne du Canet, le trafic était considérable le
dimanche et l’ensemble du réseau transportait près
de deux millions de voyageurs par an.
Après la Grande Guerre, le réseau reçut encore quelques
voitures analogues aux précédentes ce qui porta le parc
à dix-neuf motrices et vingt-quatre remorques. Les motrices des
premières séries sont vestibulées. Sur la ligne du
Canet sont mises en service quatre motrices à bogies maximum-traction
d’aspect assez moderne.
En 1923, le trafic s’accroît jusqu’à 4.300.000
voyageurs puis diminue lentement avec l’apparition de l’automobile
et la concurrence des services routiers à partir de 1930. En 1935,
la ligne de Rivesaltes est abandonnée mais l’exploitant obtient
le monopole du transport sur la ligne du Canet.
Durant la dernière guerre, le trafic connaît une nouvelle
pointe avec huit millions de voyageurs en 1945. Néanmoins, à
partir du 21 septembre 1952, l’exploitation d’une des lignes
urbaines, entre la place Arago et le vernet, est reprise par cinq trolleybus
Vétra VBR.
Mais l’accroissement de la circulation automobile
condamne le tramway : la dernière ligne urbaine accomplit une boucle
par des rues étroites et la ligne du Canet est tracée en
accotement, ce qui, paradoxalement, signera son arrêt de mort. Le
Département souhaite en effet élargir la route du Canet
et récupérer la plate-forme du tramway à cet effet.
Les tramways de la ligne du Canet, malgré leur trafic important,
disparaissent le 1er janvier 1954, la desserte étant reprise par
des autocars. En octobre 1955, la dernière ligne urbaine voit ses
tramways disparaître au profit d’autobus Renault.
En septembre 1954, l’unique ligne de trolleybus est prolongée
à la gare puis à Saint-Assiscle et Garrigole. Du coté
est, la ligne est envoyée à l’Hôpital. Le parc
comprend alors seize voitures dont dix VBRh neufs, deux VBRh ex-Strasbourg
et quatre VA3 ex-Marseille.
Mais le développement de l'automobile aura aussi raison des trolleybus
: la ville de Perpignan devait modifier le plan de circulation d'un carrefour
et ne voulait pas supporter les coûts de modification de la ligne
aérienne sur quelques dizaines de mètres. De facto, les
trolleybus étaient remplacés par des autobus le 1er juin
1968.
Voir aussi :
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