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Les tramways français dans les années cinquante > Avant-propos

 

 

 

 

Les tramways français dans les années cinquante

 

 

 

Avant-propos

 

 

 

 

A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des villes françaises sont desservies par des tramways : en 1946, quarante-huit réseaux sont en exploitation. Certains d'entre-eux avaient souffert de la guerre et des destructions. D'autres, en moins grand nombre, avaient réussi à maintenir leurs installations fixes et leurs matériels roulants dans un état acceptable, voire bon.

Si, très rapidement, il s'avère que le tramway ne peut subsister dans les petites villes où le trafic ne justifie pas sa modernisation, il est, en revanche, le moyen de transport principal des grandes cités : sa grande capacité de transport en fait un outil efficace au service des citadins.

Mais la situation économique du pays, exsangue, ne permet pas d'envisager immédiatement la modernisation des réseaux de tramways. Malgré le Plan Monnet de 1947, qui prévoit la construction de plusieurs centaines de motrices et remorques modernes, aucune action n'est entreprise dans ce sens. Le parc du matériel roulant reste constitué en majorité par des voitures anciennes : le tramway donne l'aspect d'un moyen de transport dépassé.

A cette situation s'ajoute la reprise progressive de la circulation automobile, synonyme de liberté et que le tramway semble empêcher de circuler. En outre, Paris avait malencontreusement supprimé son réseau dès 1938, au nom de l'automobile triomphante, et des autobus avaient pris la relève. Cet événement a eu un effet déplorable sur la province.

C'est dans cet état d'esprit que les villes françaises se tournent progressivement vers le trolleybus et l'autobus. Il est tout d'abord admis que le tramway doit être maintenu sur les lignes à fort trafic. Mais rapidement, la solution de facilité consistant à tout supprimer est adoptée.

Le massacre, qui fait l'affaire de l'industrie automobile, est engagé dès 1947 avec la suppression des petits réseaux et des lignes secondaires. Rapidement, il s'étend à l'ensemble des villes. Ainsi, à la fin de 1966, seules quatre villes possèdent encore des tramways - encore est-ce sur une ligne unique, sauf à Lille qui dispose encore trois lignes interurbaines. En 1970, il ne reste plus que trois réseaux (quatre lignes). Il faudra attendre 1985 pour assister au redéploiement des tramways en France.

Nous vous proposons à travers des documents photographiques inédits, de faire le tour de quelques réseaux français dans les années 50 et 60 alors que le processus de suppression est déjà bien entamé. L'ouvrage "L'Histoire des Transports dans les Villes de France" de J. ROBERT (épuisé) nous a été d’une aide précieuse, ainsi que les documents suivants :
- "Les Tramways de Nice et de la Côte d'Azur" de Jean ROBERT
- "Le Temps des Tramways" de René COURANT - Ed° du Cabri
- "Histoire des Tramways à Bordeaux" par H. L'HOST, G. TRECOLLE et R. VERGER - Ed° du Cabri
- "Au Fil des Trams" de Claude GAY (épuisé)
- "Les Tramways de Marseille ont cent ans" de J. LAUPIES et R. MARTIN (épuisé)
- "Omnibus, Tramways et Autobus de Toulouse" - Ch. LACOMBE et P. MALTERRE - Ed° du Cabri

La grande majorité des clichés provient de la collection AMTUIR. Les auteurs en sont Jacques BAZIN, René BRUGIER, Jean-Louis LA ROSA, Jean-Pierre CHENAIS, Jean ROBERT et d'autres encore, parfois inconnus, qui ont parcouru dans les années cinquante les réseaux de France. Ils nous laissent une somme de documents inestimables.

N.B. : certains auteurs des clichés photographiques n’ont pu être systématiquement identifiés. Nous avons tenu, dans la mesure du possible, à mentionner au moins leur provenance. ©

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