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Implantée au carrefour de l'Isère
et du Drac, Grenoble présente une position géographique
qui en a fait très tôt, un centre touristique.
La ville a bénéficié de plusieurs réseaux
de tramways qui s'imbriquaient les uns dans les autres dans le centre
urbain.
- un réseau urbain proprement dit, mis en service à partir
du 17 avril 1897 et exploité par la Société Grenobloise
de Tramways Electriques (SGTE) ;
- plusieurs réseaux suburbains, exploités par des compagnies
distinctes et desservant la vallée de l'Isère, le Bourg-d'Oisans
et la région de Villars-de-Lans.
Dès sa création, le réseau urbain était exploité
par des tramways électriques. La matériel était composé
d'une série de petites motrices à deux essieux avec des
accès en angle depuis les plates-formes. Les lignes urbaines se
développèrent entre 1900 et 1907, année de la dernière
extension. Dès lors, le réseau urbain ne conaitra plus de
modification.
En revanche, les lignes suburbaines ont connu soit la traction à
vapeur, soir la traction électrique.
- les lignes de Grenoble à Veurey et de Jarrie au Bourg-d'Oisans,
étaient exploitée par des trains à vapeur ;
- les lignes de Grenoble à Vizille et Forges et de Grenoble à
Chapareillan connurent d'emblée la traction électrique
;
- les lignes des Saillants, de Villard-de-Lans, Claix, Veurey et Voreppe,
exploitées par la SGTE, furent créées en traction
électrique.
La ligne de Grenoble à Chapareillan, exploitée par la Compagnie
des Tramways de Grenoble à Chapareillan (TGC), présentait
une particularité : l'alimentation électrique était
effectuée par deux fils portés à la tension de +
600 V et - 600 V par rapport aux rails. Les motrices, montées sur
trucks à petit empattement, étaient à plates-formes
extrêmes. Elles étaient munies de deux moteurs de 35 CV constamment
couplés en série ; la prise de courant s'effectuait par
deux perches sous une double ligne aérienne.
Tous les réseaux se stabilisèrent en 1923 et ne connurent
plus d'extensions.
Entre les deux guerres, la SGTE compléta son parc de motrices avec
du matériel de facture similaire. De fait, les tramways urbains
continuèrent d'être exploités par des voitures d'aspect
ancien dont le diagramme de caisse était obsolet. Les motrices
d'origine furent recontruites mais en conservant l'aspect primitif. Des
remorques complétaient le parc.
En revanche, la ligne de Villars-de-Lans était exploitée
par des motrices à bogies comportant un compartiment à bagages.
Mais, concurrencée par des autocars, le trafic des tramways baissaient
constamment.
Lees VFD assuraientégalement un trafic marchandises important.
Après la dernière guerre, l'état du réseau
urbain nécessitait d'engager une modernisation radicale. Durant
quelques temps, il fut envisagé d'acquérir des motrices
à bogies similaires à celles circulant à Zürich.
Mais le coûts des investissements dépassaient largement les
capacité de la SGTE. Il fut alors décidé de remplacer
les tramways par des trolleybus et des autobus.
La transformation du réseau de la SGTE commença le 1er août
1947 par la mise en serice des premiers trolleybus sur la ligne de La
Tronche. De suppression en suppression, il ne restait plus en 1952, que
la ligne de Sassenage dont les derniers tramways rentraient au dépôt
au soir du 30 septembre 1952. Seuls les services marchandises de Sassenage
subsitèrent jusqu'en 1954.
Du coté des VFD, il était également envisagé
de moderniser les lignes. Mais l'importance des investissements nécessaires
rendaient la chose impossible. Le réseau des VFD subit des réductions
importantes dès 1946. Des autocars Chausson remplacèrent
les tramways le 1er août 1946 entre Vizille et Bourg-d'Oisans, le
1er décembre de la même année entre Grenoble et Vizille
et le 1er février 1948 sur la navette de Gières. Seuls les
trains de marchandises continuaient à circuler. Le 1er novembre
1947, les restes de la ligne de Chapareillan, exploitée par les
VFD, disparut à son tour. Les tramways des VFD avaient vécu.
Le trafic marchandises des VFD fut maintenu jusqu'en octobre 1964 à
Vizille.
En 1987, Grenoble sera la deuxième de France à se lancer
dans l'aventure du tramway moderne.
Voir aussi :
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