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Les tramways français dans les années cinquante > Grenoble

     

Grenoble - Tramways

 

 
         
   

Mise en service le 28 janvier 1893
Suppression le 1er octobre 1952 (1964 pour le service marchandises)
Remplacement par des trolleybus et des autobus

   
 

Implantée au carrefour de l'Isère et du Drac, Grenoble présente une position géographique qui en a fait très tôt, un centre touristique.

La ville a bénéficié de plusieurs réseaux de tramways qui s'imbriquaient les uns dans les autres dans le centre urbain.

  • un réseau urbain proprement dit, mis en service à partir du 17 avril 1897 et exploité par la Société Grenobloise de Tramways Electriques (SGTE) ;
  • plusieurs réseaux suburbains, exploités par des compagnies distinctes et desservant la vallée de l'Isère, le Bourg-d'Oisans et la région de Villars-de-Lans.

Dès sa création, le réseau urbain était exploité par des tramways électriques. La matériel était composé d'une série de petites motrices à deux essieux avec des accès en angle depuis les plates-formes. Les lignes urbaines se développèrent entre 1900 et 1907, année de la dernière extension. Dès lors, le réseau urbain ne conaitra plus de modification.

En revanche, les lignes suburbaines ont connu soit la traction à vapeur, soir la traction électrique.

  • les lignes de Grenoble à Veurey et de Jarrie au Bourg-d'Oisans, étaient exploitée par des trains à vapeur ;
  • les lignes de Grenoble à Vizille et Forges et de Grenoble à Chapareillan connurent d'emblée la traction électrique ;
  • les lignes des Saillants, de Villard-de-Lans, Claix, Veurey et Voreppe, exploitées par la SGTE, furent créées en traction électrique.

La ligne de Grenoble à Chapareillan, exploitée par la Compagnie des Tramways de Grenoble à Chapareillan (TGC), présentait une particularité : l'alimentation électrique était effectuée par deux fils portés à la tension de + 600 V et - 600 V par rapport aux rails. Les motrices, montées sur trucks à petit empattement, étaient à plates-formes extrêmes. Elles étaient munies de deux moteurs de 35 CV constamment couplés en série ; la prise de courant s'effectuait par deux perches sous une double ligne aérienne.

Tous les réseaux se stabilisèrent en 1923 et ne connurent plus d'extensions.

Entre les deux guerres, la SGTE compléta son parc de motrices avec du matériel de facture similaire. De fait, les tramways urbains continuèrent d'être exploités par des voitures d'aspect ancien dont le diagramme de caisse était obsolet. Les motrices d'origine furent recontruites mais en conservant l'aspect primitif. Des remorques complétaient le parc.

En revanche, la ligne de Villars-de-Lans était exploitée par des motrices à bogies comportant un compartiment à bagages. Mais, concurrencée par des autocars, le trafic des tramways baissaient constamment.

Lees VFD assuraientégalement un trafic marchandises important.

Après la dernière guerre, l'état du réseau urbain nécessitait d'engager une modernisation radicale. Durant quelques temps, il fut envisagé d'acquérir des motrices à bogies similaires à celles circulant à Zürich. Mais le coûts des investissements dépassaient largement les capacité de la SGTE. Il fut alors décidé de remplacer les tramways par des trolleybus et des autobus.

La transformation du réseau de la SGTE commença le 1er août 1947 par la mise en serice des premiers trolleybus sur la ligne de La Tronche. De suppression en suppression, il ne restait plus en 1952, que la ligne de Sassenage dont les derniers tramways rentraient au dépôt au soir du 30 septembre 1952. Seuls les services marchandises de Sassenage subsitèrent jusqu'en 1954.

Du coté des VFD, il était également envisagé de moderniser les lignes. Mais l'importance des investissements nécessaires rendaient la chose impossible. Le réseau des VFD subit des réductions importantes dès 1946. Des autocars Chausson remplacèrent les tramways le 1er août 1946 entre Vizille et Bourg-d'Oisans, le 1er décembre de la même année entre Grenoble et Vizille et le 1er février 1948 sur la navette de Gières. Seuls les trains de marchandises continuaient à circuler. Le 1er novembre 1947, les restes de la ligne de Chapareillan, exploitée par les VFD, disparut à son tour. Les tramways des VFD avaient vécu. Le trafic marchandises des VFD fut maintenu jusqu'en octobre 1964 à Vizille.

En 1987, Grenoble sera la deuxième de France à se lancer dans l'aventure du tramway moderne.

Voir aussi :

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Sources :
"Histoire des Transports dans les Villes de France" - Jean ROBERT