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Les tramways français modernes > Avant-propos

 

 

 

 

Les tramways français modernes

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Avant-propos

 

 

 

 

Après la suppression des derniers tramways de Laon, en 1971, il n'y avait plus en France que trois villes ayant conservé des tramways : Lille, Marseille, et Saint-Etienne ; encore était-ce pour deux d'entre-elles, un moyen de transport marginal, préservé parce qu'il n'avait pas été possible de remplacer les tramways par des autobus. Seule Saint-Etienne possédait encore une véritable ligne urbaine, axe majeur de son réseau urbain et une des lignes de France ayant le plus fort trafic voyageurs.

La Crise du Pétrole de 1973 va profondément modifier les mentalités : les Français prennent brutalement conscience que l'automobile est vulnérable. Son développement anarchique détruit rapidement la qualité de vie et l'environnement urbain ; les méfaits de la pollution sur la santé publique deviennent alarmants.

Parallèlement, les autobus de province, englués dans une circulation de plus en plus encombrante, sont désertés. Seul le réseau parisien remplit un rôle important dans la vie du citadin, mais les réseaux métropolitain et ferré de la SNCF sont des cas uniques en France.

Devant cette situation désastreuse, les municipalités hésitantes, s'intéressent à des systèmes futuristes de transports, sensées régler comme par miracle tous les problèmes. Ainsi apparaissent des projets de monorails ou de transports hectométriques, restant du domaine des utopies. En revanche, Lyon et Marseille se lancent dans des projets de réseaux lourds qui aboutissent en 1977 et 1978 par la mise en service du métro.

En février 1975, devant la dégradation de la situation et sous l’impulsion du Secrétaire d’Etat aux Transports, M. Cavaillé, une lettre est adressée aux plus importantes agglomérations du pays qui n’ont pas opté pour le développement d’un métro ; il y est proposé de réhabiliter les transports urbains et d’arrêter des choix techniques en axant le développement sur les transports de surface. Dans la foulée, un concours international est lancé en août 1975 portant «sur l’établissement d’un projet définissant les caractéristiques d’un véhicule terrestre de transport de voyageurs, guidé, électrique, pouvant circuler sur la voirie banale, et en site réservé». Il s’agissait bien, sans le nommer, de concevoir un tramway moderne !

Curieusement, les villes destinatrices de la lettre du Secrétaire d’Etat ne donnent aucune suite et c’est Nantes, qui ne faisait pas partie des cités sondées, qui met en place en 1979, une équipe technique pour lancer un projet de transport guidé en site propre.

Nantes est la première ville de France a reconstruire, sous une forme moderne, un réseau de tramways : ceux-ci sont inaugurés en grande pompe en 1985. Le succès est énorme : les Français découvrent que le tramway n'est pas un véhicule désuet et croulant. Le remarquable matériel mis au point par ALSTHOM, d'un confort jusqu'alors inconnu en France, contribue à ce succès. Les aménagements, particulièrement soignés, permettent une redistribution de la voirie entre les transports urbains, les piétons et les automobiles, celles-ci étant ramenées à leur juste place de transport secondaire.

Devant la réussite du tramway nantais, les autres villes de province réagissent rapidement : Grenoble emboîte le pas en 1987, suivie par Rouen. Depuis lors, outre les trois réseaux ayant survécu au massacre des années cinquante et soixante, cinq autres cités se sont à nouveau tournées vers le tramway.

Paris reste un cas à part : la structure administrative, d'une grande complexité, n'a pas permis une réintroduction rapide du tramway. En 1992, une ligne est mise en service entre Bobigny et Saint-Denis, suivie en 1997 d'une amorce entre La Défense et Issy-Plaine ; mais cette dernière utilise entièrement une plate-forme ferroviaire. A l'intérieure des limites administratives de la capitale, la nécessité de remplacer les autobus par des tramways sur les lignes à fort trafic est également importante. La nouvelle municipalité parisienne, élue en 2001, a lancé un nouveau projet dans ce sens pour la ligne PC, dont la première tranche a été mise en service en décembre 2006. Mais le processus reste lent et sujet à des choix politiques pas toujours heureux, comme le construction d'un trolleybus guidé entre Saint-Denis et Sarcelles, alors qu'une ligne de tramway eut été nettement plus judicieuse.

Aujourd'hui, le tramway est reconnu comme un moyen de transport moderne, rapide et efficace. Ses qualités de confort en font un outil de développement et de requalification des espaces urbains. Les villes de Mulhouse et de Valenciennes ont inauguré leurs réseaux respectivement les 13 mai et 16 juin 2006. Marseille a remis en service ses tramways avec de nouvelles lignes dont l'une circulant sur l'axe majeur de la Canebière, le 30 juin 2007. Dans les prochaines années, le réseau comportera trois lignes. A Nice et au Mans les tramways sont réapparus en novembre 2007, suiviesde Toulouse en décembre 2010, de Reims en avril 2011 et d'Angers en juin 2011.

Par ailleurs, les villes , de Brest, de Dijon, du Havre, de Toulouse et de Tours, construisent à leur tour des réseaux de tramways. Un nouveau réseau est envisagé en Avignon, à Belfort et dans la conurbation de Lens-Bethune..

Nous vous proposons à travers des documents photographiques inédits, de découvrir ces nouveaux réseaux.

Les sources littéraires sont citées en fin de texte. Par ailleurs, les clichés proviennent de la collection AMTUIR. Les auteurs sont mentionnés directement sur chaque cliché. ©

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