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Les tramways français modernes > Toulouse

     
 

Toulouse - Tramways

 

 
         
 

Mise en service le 11 décembre 2010

   
 

Devenu indésirable dans les rues de la ville rose, les tramways furent progressivement remplacés par des autobus dans les rues de Toulouse à partir de 1949 : le dernier circulait le 7 juillet 1957.

L’exploitation du réseau demeurait alors dépendante de la dégradation des conditions de circulation par l’augmentation du nombre d’automobiles tandis que la chute du trafic rendait l’économie du réseau plus précaire.
A partir de 1980, la ville de Toulouse se penche sur les questions de circulation et le développement de son réseau de transports en commun. La construction du métro automatique VAL à Lille inspire les adeptes d’une solution à l’avant-garde de la technologie, mais le tramway a ses partisans : en 1985, le VAL ne l’emporte que d’une seule voix d’avance. Toulouse aura donc un métro.

La première ligne est déclarée d’utilité publique le 27 juillet 1988 et mise en service en 1993, du Mirail à Jolimont. Fort de son succès, elle est prolongée à Basso-Cambo et à Balma, tandis qu’une seconde ligne est mise en chantier en 2003 : mise en service en juin 2007, elle relie Borderouge à Ramonville. Toulouse dispose ainsi de 28,3 km de métro, exploité avec du matériel VAL206 et VAL208.

Cependant, compte tenu du coût et des délais de réalisation du métro, le territoire directement desservi demeure relativement limité aux seuls grands axes à fort trafic. Le nouveau plan de déplacements urbains élaboré au début des années 2000 propose d’accroître la part du territoire bénéficiant d’un mode de transport de grande capacité. C’est ainsi qu’est revenue l’idée d’un tramway à Toulouse.

Une première ligne est mise à l’étude alors que la deuxième ligne de métro n’est pas encore en service : elle reliera Beauzac et Blagnac à Toulouse, le terminus étant – provisoirement – établi à la station Arènes, offrant une correspondance avec la ligne A du métro et la desserte TER cadencée Toulouse – Colomiers. Longue de 10,9 km et comprenant 18 stations, la ligne a été mise en construction très exactement cinquante ans après le retrait du service des anciens tramways, le 7 juillet 2007. Le 11 décembre 2010, la ligne T1 était enfin mise en service commercial par l’exploitant Tisséo, selon un intervalle variant de 8 à 10 minutes en semaine. Le temps de trajet est de 37 minutes, soit une vitesse commerciale de 17,7 km/h. Toulouse devenait la dix-septième agglomération française proposant un service de tramways, sur une voiries rénovées et partagées entre piétons, cyclistes, automobilistes et tramways.

La desserte est assurée par 24 rames Citadis 302, matériel déjà bien connu des réseaux français, à la fiabilité éprouvée. Longues de 32,15 m, larges de 2, 40 m, hautes de 3,45 m, les motrices offrent 209 places dont 52 assises. Le design extérieur a été réalisé en partenariat avec les équipes d’Airbus, proximité oblige, quoiqu’on ne puisse nier un certain air de famille avec de précédentes réalisations. Elles ont été réalisées dans une série groupée, dite « TORA », abréviation de Toulouse – Orléans – Reims – Angers, intégrant les dernières évolutions techniques du Citadis.

Toulouse est la première agglomération à avoir fait successivement le choix du métro automatique VAL puis de réintroduire le tramway mais la troisième après Lyohn et Marseille déjà équipées de métros lourds. La reconquête devrait se poursuivre avec, dans un premier temps, une antenne à la ligne actuelle, prévue d’ici 2014 : longue de 2 à 2,5 km, elle rejoindrait l’aéroport de Toulouse-Blagnac et l’importante zone d’emplois de l’industrie aéronautique. Par ailleurs, le prolongement de la ligne T1 sur la rive droite de la Garonne, jusqu’au Grand Rond, est étudié pour améliorer la desserte du centre-ville et faciliter les correspondances, notamment avec la ligne B du métro et le réseau d’autobus. Ce prolongement de 3,8 km comprenant huit stations pourrait être réalisé dans la foulée de la desserte de l’aéroport. Ces développements nécessiteront de nouvelles acquisitions voire l’allongement des rames à 42 m, afin de proposer cent places de plus par élément.

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