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Les tramways suisses dans les années 50 & 60 > Avant-propos

 
 

 

Les tramways suisses dans les années cinquante & soixante

 

 
 

Avant-propos

 

 
 

 

La Suisse connut un développement très important en matière de tramways. Il apparut sous la quasi-totalité des formes connues depuis le traction hippomobile jusqu'à la traction électrique, en passant par la vapeur, le gaz, l'air comprimé, la crémaillère et le funiculaire.

La géographie particulière de la Confédération a favorisé la construction d'un grand nombre de lignes de tramways secondaires qui venaient s'imbriquer dans les réseaux de tramways urbains dont certains se limitaient à une ligne. Cette imbrication rend parfois difficile la distinction entrer les services proprement urbains et les services secondaires ou interurbains.

Comme en France, la plupart des réseaux de tramways ont été construits entre 1862 et 1920. Après la première guerre mondiale durant laquelle la Suisse a pu rester à l'écart, le développement de la motorisation individuelle engendrait la baisse du trafic sur les petites lignes dont les premières disparaissaient à partir des années 1935. En revanche, les grands réseaux urbains engageaient la modernisation de leur parc.

En 1945, la Suisse, malgré une grave crise économique et sociale pouvait se permettre de financer la modernisation de ses réseaux, partout où cela s'avérait nécessaire. Zürich développait dès 1940 un nouveau matériel moderne présentant une évolution technique alors à la pointe. A partir de 1947, ce matériel, dit unifié (ou normalisé), se développait à plusieurs dizaines d'exemplaires pour les réseaux de Zürich, Bâle, Berne, Lucerne et Genève. En revanche, les petits réseaux de tramways urbains et secondaires dont le trafic ne justifiait pas le maintien, disparaissaient au profit du trolleybus ou de l'autobus. Lucerne, après quelques hésitations, supprimait également ses tramways en 1961.

Influencée par la France, Genève engageait la suppression de son réseau pour ne plus conserver qu'une ligne après 1969, encore restait-elle la plus importante, qui servira de base à la reconstruction du réseau quelques vingt-cinq ans plus tard !

Lausanne, dont la topographie de la ville était mieux adaptée au trolleybus, supprimait son réseau ferroviaire en 1964. Berne rationalisait le service par le développement des trolleybus sur les petites lignes, mais conservait les tramways sur les trois lignes principales. Bâle et Zürich conservaient leurs réseaux quasiment intacts et donnaient dès la fin des années 50, une priorité absolue à ceux-ci.

Du coté des réseaux secondaires, si la majorité des lignes disparaissaient entre 1945 et 1975, les plus importantes étaient maintenues et modernisées.

Contrairement à ce qui est souvent avancé, les tramways suisses ont aussi pâti du développement de l'automobile mais la politique pragmatique de la Confédération et les traditions locales ont rapidement permis de donner une priorité aux transports publics, là où la France donnait priorité aux automobiles individuelles.

Nous vous proposons à travers des documents photographiques inédits, de faire le tour de quelques réseaux suisses afin d'avoir une vision rapide de ce que nos voisins ont connu.

Les sources sont citées en fin de texte de chaque réseau. La grande majorité des clichés provient de la collection AMTUIR.

N.B. : certains auteurs des clichés photographiques n’ont pu être systématiquement identifiés. Nous avons tenu, dans la mesure du possible, à mentionner au moins leur provenance. ©

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