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Histoire des trolleybus français (index) > Grenoble

     
 

Grenoble - Trolleybus

 

 
         
   

Mise en service le 29 juillet 1947
Suppression officielle en décembre 2002
Remplacement par des tramways et des autobus

   
 

 

Le réseau urbain des tramways de Grenoble présentait à la fin de la guerre, un état d'obsolescence avancé. Dès 1946, il était décidé de remplacer la totalité du réseau ferré par des trolleybus.

Les trois premières lignes sont mises en service progressivement entre le 29 juillet 1947 et le 1er juillet 1953, à l'aide de trolleybus Vétra VBB complétés de voiture de type VBRh, neufs ou d'occasion. En 1961, le parc grenoblois comportait :

  • 9 Vétra-Berliet VBB ;
  • 1 Vetra-Berliet VBBH ;
  • 8 Vétra-Renault VBRh ;
  • 3 VBR ex-Bordeaux ;
  • 3 VBRh ex-Aix - Maseille ;
  • 5 VBR ex-Strasbourg.

Le réseau des trolleybus de Grenoble, cas rare en France, resta intact durant de nombreuses années. De 1963 à 1966, alors qu'il n'y avait plus de constructeurs de trolleybus en France, la Société Grenobloise des Tramways Electriques (SGTE) acquit auprès de la RATP trente-huit trolleybus Vétra VBF, retirés du service de la capitale lors de la suppression des trolleybus, en 1966.

Le réseau de trolleybus, complété d'un important réseau d'autobus, atteignit ainsi sans encombre 1973, année de la première crise du pétrole. Devant l'augmentation du coût de l'essence et du gas-oil, l'exploitant grenoblois décida de maintenir les trolleybus et de renouveler le parc. En collaboration avec le réseau de Lyon et le constructeur Berliet, une étude est entreprise qui aboutit à la construction d'un nouveau trolleybus basé sur l'autobus PR100 : l'ER100.

Le première voiture est mise en service le 13 juin 1976. Les ER100 de Grenoble présentaient la particularité d'avoir un receveur à poste fixe, disposition qui sera abandonnée rapidement avec le développement du libre-service.

Le succès de la modernisation du réseau électrique engendra un renouveau de ce mode de traction et de nouvelles lignes étaient converties au trolleybus entre 1975 et 1981. De courtes extensions furent encore construites jusqu'en 1991.

Pourtant, en 1987, Grenoble mettait en service une ligne de tramway moderne qui sera appelée à un avenir brillant. Une deuxième ligne est ensuite construite quelques années plus tard. Par contrecoup, la mise en service de la première ligne de tramway provoqua la suppression des trolleybus de la ligne 4. Le réseau fut alors remanié et stabilisé avec trois lignes (1, 31 et 32).

Le 11 mars 1996, le prolongement de la ligne de tramway A vers Echirolles était inaugurée. Le remaniement du réseau routier au sud de l'agglomération entraîna alors la suppression de la ligne de trolleybus 1.

En juin 1999 les deux dernières lignes de trolley (31 et 32) furent exploitées provisoirement en autobus, avec cependant la "certitude" de revoir des trolleys à l'horizon 2001. Pourtant, l'histoire du trolley se termina de la façon suivante :

Un marché est ouvert pour la fourniture de trolleybus modernes à Grenoble : le cahier des charges stipulait le besoin en véhicules munis d'un moteur d'autonomie. Au terme d'un appel d'offres, le réseau grenoblois retient le nouveau modèle Cristalis de Renault. Mais, suite à un vice de forme dans la procédure, la préfecture a considéré que le cahier des charges avait été changé et a cassé le marché.

Cette situation a fait prendre du retard au projet de renouvellement. Entre temps, certaines études ont mis en avant une comparaison entre les trolleybus et les autobus au GNV, concluant à une réduction des coûts d'exploitation en faveur de ces derniers. Ces études préconisèrent l'abandon du trolleybus dont les services sont officiellement supprimés en décembre 2002. Cette décision regrettable n'a pas laissé indifférent. Une polémique s'est fait jour sur son bien-fondé et l'affaire de la suppression des trolleybus pourrait bien ne pas en rester à ce point …

Il apparaît en effet que le 5 septembre 2005, au cours d'une conférence de presse sur le thème "Plan d'action pour l'amélioration des déplacements dans la Région Urbaine Grenobloise" (révision du PDU), organisée par la Communauté de Communes, le SMTC, la Ville de Grenoble, le Conseil Général de l'Isère et la Région Rhône-Alpes, une des actions annoncées est la suivante : "Le renouvellement progressif du parc de transports en commun en circulation se fera avec du matériel roulant attractif, innovant et peu polluant, notamment avec des trolleybus de nouvelle génération".

Malgré ces déclarations qui laissaient un espoire, Grenoble a officiellement annoncé au début de 2008 que le trolleybus ne reviendrait pas : son abandon est définitivement confirmé ! On peut le regretter ...

Voir aussi :

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Sources :
- Christian Buisson
- "Les trolleybus français" - Ed° Presses et éditions ferroviaires - R. Courant & P. Béjui
- La partie relative à la fin du réseau de trolleybus a été rédigée grâce à l'aide d'un de nos Internautes que nous remercions vivement ici.
- Les informations du 5 septembre proviennent de l'ADTC.