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Les transports et la carte postale > Cannes - Grasse (TCA)

 

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Cannes - Grasse (TCA)

 

 
         
   

Service par tramways
du 16 août 1915 au 1er octobre 1926
Remplacement par des autocars

   
 

La ville de Grasse a connu jadis quatre liaisons ferroviaires dont la ligne des Tramways de la Côte d’Azur (TCA), qui la reliait à Cannes.

Dès 1902-1903, des études sont entreprises pour réaliser une liaison de Cannes à Grasse par tramways à vapeur. Mais des oppositions et complications administratives empêchent le projet d’aboutir et il faut attendre 1909 pour que les travaux débutent.
La ligne à voie métrique, longue de 18 km, part du quai Albert-Edouard, devant le casino de Cannes. Elle traverse l’avenue Félix Faure, remonte la future rue du Maréchal Joffre, puis la route de Grasse, traverse les Baraques de Mougins puis Mouans-Sartoux. Elle grimpe ensuite une forte rampe pour arriver à Grasse où elle dessert les boulevards Collet et Victor Hugo pour se terminer à l’entrée du cours de Grasse. A certains endroits, la déclivité atteint 60 mm/m.

A Grasse, la ligne est en correspondance avec les Tramways des Alpes Maritimes venant de Cagnes et à Cannes, avec les tramways urbains de cette ville.

La construction de la ligne débute en 1910. Elle rencontre de telles difficultés du fait du profil difficile et de problèmes d’ordre technique, que la mise en service ne peut intervenir avant l’automne de 1914, date à nouveau reculée du fait de la guerre, au 16 août 1915.

Le matériel roulant est constitué de 6 motrices à plate-forme centrale – livrées d’août 1915 à août 1919, calquées sur les motrices G de la CGO. Elles présentent un aspect très moderne qui tranche nettement avec les voitures rencontrées sur le réseau Cannes. Longues de 11,50 m, elles reposent sur un truck à grand empattement de 3,60 m et pèsent 14 t. L’équipement de traction et freinage, bien conçu, comprend deux moteurs de 50 CV autorisant 4 crans de freinage rhéostatique et le frein à air. 7 remorques ouvertes complètent le parc.

Mais, l’exploitation commencée sous des auspices difficiles, connaît des difficultés chroniques, parsemée d’accident du fait du profil difficile de la ligne. Le matériel roulant, mal ou pas entretenu, ne permet pas une bonne exploitation. En outre, des incidents voyageurs - tel le suicide d’un riverain qui, le 9 juillet 1919, grimpe sur la ligne aérienne pour s’électrocuter, provoquant ainsi d’appréciables dégâts à l’usine électrique - empirent la situation.

Devant les accidents à répétition, les Ponts et Chaussée procèdent dès 1917, à un contrôle du matériel roulant. Il s’avère que les TCA ont commencé l’exploitation sans pièces de rechange, au point de se servir de deux motrices neuves n’ayant jamais roulé, comme magasin de pièces détachées ! Le 19 août 1920, il faut réduire le service à un seul train, tous les autres étant avariés et le 18 décembre 1921, l’exploitation est suspendue faute de courant électrique …

Le 6 janvier 1922, la ligne est remise sporadiquement en service mais les TCA accusent un déficit accablant. Déclarés en faillite, les TCA cessent tout service le 22 novembre 1923. Une convention est passée avec la Compagnie des Tramways de Cannes (CTC) qui reprend l’exploitation le 10 mars 1924. Mais la situation financière de la CTC elle-même n’est guère brillante et l’entretien du matériel réduit à son minimum. La concurrence des services par autocars montant vers Grasse, achève de ruiner la ligne.

Le 1er octobre 1926, les tramways cessent leur service entre Cannes et Grasse. La ligne est déclassée le 13 mai 1933.

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Sources :
"Les Tramways de Nice et de la Côte d’Azur" - Jean ROBERT

 

 
 

MAJ 31 AOUT 2015