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Les transports et la carte postale > Orléans

     
 

Orléans

 

 
         
   

Service par tramways du 6 mai 1877 au 31 mars 1938
Remplacement par des autobus

   
 

Les tramways d'Orléans ont été largement représentés par l'iconographie de la carte postale. C'est un des réseaux qui a eu des tramways à chevaux suffisamment tard pour que ceux-ci, au même titre que les tramways électriques, aient été photographiés. Les tramways ayant disparu relativement tôt, les autobus ont également été représentés dès avant la dernière guerre. Après 1945, l'iconographie devient plus rare.

La première ligne de tramways à chevaux est mise en service par la Compagnie Générale Française de Tramways (CGFT) le 6 mai 1877 sur un axe nord-sud traversant la ville par la rue du Faubourg Barnier, la Martroi, et la rue Royale. Cette ligne à voie normale est prolongée le 1er mai 1884 jusqu'au pont d'Olivet. Exploitée à voie normale, sa longueur atteint 7,0 km.

Cette première ligne est exploitée par des voitures hippomobiles sans impériale qui laissent la place à des motrices électriques, le 28 juin 1899. La nouvelle exploitation est assurée par de petites motrices reposant sur un truck Blanc-Misseron analogue à celle du réseau de Marseille qui appartient à la même compagnie. Le parc comprend quinze motrices de quarante places et dix-huit remorques, anciennes voitures hippomobiles modifiées. Les véhicules arborent une livrée vert foncé qui, ultérieurement, laissera la place à un blanc immaculé.

Quelques années plus tard, deux nouvelles lignes sont mises en service : Faubourg Saint-Vincent - La Madeleine (8 août 1903) et Martroi - Saint-Loup (2 octobre 1904). En 1908-1909, les deux lignes sont prolongées respectivement de Saint-Vincent à Coin Rond et de Saint-Loup à Saint-Jean. Une quatrième ligne est ouverte entre le Jardin Botanique et la Nouveau Cimetière.
Toutes les lignes passent par la place du Martroi, point central du réseau. Sa longueur atteint alors 22 km.

En 1903, le parc s'accroît de quinze motrices provenant du réseau du Havre, appartenant également à la CGFT. Ces dernières voitures conservent leur livrée havraise, vert foncé qui tranche avec la livrée blanche des motrices orléanaises. Les motrices du Havre seront ensuite repeintes en blanc.

En 1905, la CGFT mute depuis son réseau de Marseille, cinq motrices de 42 places datant de 1898. Trois motrices neuves sont ensuite livrées. L'un de ces trois voitures a été prêtée au réseau de Saint-Quentin et sera détruite pendant la première guerre.
En 1912, l'effectif atteint trente-huit motrices et trente-quatre remorques.

Après la première guerre, la hausse vertigineuse des charges d'exploitation rend précaire la situation financière du réseau. En 1924, une convention est passée avec la ville qui prend en charge les deux tiers du déficit. La ligne 4 (Jardin Botanique) dont le trafic est faible, est alors supprimée.

Mais la situation ne s'améliore guère: avec la baisse du trafic dans les années 30, la précarité du réseau est permanente. La CGFT apporte une modernisation sommaire au matériel en reconstruisant les plates-formes et les vestibulant à partir de 1927. Ces modifications permettent de supprimer les receveurs sur les tramways des lignes 2 et 3 qui sont dorénavant exploitées à un agent à partir de 1933.

Mais dès le 28 février 1933, les tramways de la ligne d'Olivet sont partiellement supprimés et remplacés par des autobus entre la gare P.O. et Olivet. L'exploitation sera totalement assurée par autobus Citroën C6 à un agent, en février 1936.

Cette réduction du service ne suffit pas à améliorer la situation financière du réseau et il est décidé de procéder à la suppression totale des tramways sur les deux lignes restantes. Au soir du 31 mars 1938, la dernière motrices rentre au dépôt.

La municipalité reprend l'exploitation à l'aide d'autobus dont certains proviennent du réseau parisien (Schneider H). Mais la déclaration de guerre du 2 septembre 1939, suspend à nouveau tout service.

Un service reprendra en 1946-47 uniquement aux heures d'affluence et les dimanches et fêtes, assuré par des autobus Panhard K63 provenant du réseau parisien. Il faut attendre 1952 pour qu'Orléans bénéficie à nouveau d'un réseau urbain plus structuré exploité par la Compagnie des Transports Régionaux Economiques du Centre (TREC). En 1968, sept lignes transversales sont en exploitation à l'aide de SC10.

Voir aussi :

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Sources :
"Histoire des Transports dans les Villes de France" - Jean ROBERT