Accueil | Musée & Collections | Amtuir | Histoire générale des transports | Métro | Tramways | Bus | Liens

 

Les transports et la carte postale > Reims

     
 

Reims

 

 
         
   

Service par tramways de 1881 au 1er octobre 1939
Remplacement par des autobus

   
 

Les premiers omnibus à chevaux sont apparus à Reims le 28 mai 1872 sur deux grandes lignes diamétrales, Porte de Cérès – Porte de Paris et Avenue de Laon – Dieu Lumière.

Dès juillet 1880, l’Etat concédait à la ville un réseau de tramways à chevaux à voie normale qui fut rétrocédé à une société belge. En 1882, les tramways hippomobiles se substituèrent aux omnibus. Le nouveau réseau long de 3,1 km était desservi par des petites voitures ouvertes tirées par un seul cheval.

L’électrification du réseau décidé en 1896 engendra la reconstruction complète du réseau, sa mise à voie métrique et l’établissement de diverses extensions qui portèrent sa longueur à 22 km.

Les premiers tramways électriques roulèrent le 5 juin 1900 entre le Faubourg de Paris et le Faubourg de Cérès. Puis les lignes suivantes furent mises en exploitation :

  • 10 octobre 1900 : Faubourg de Laon – Pont d’Huon ;
  • 1er novembre 1900 : Clairmarais – Rue de Cernay ;
  • 1er novembre 1900 : Gare – Rue de Neufchâtel ;
  • 22 août 1904 : Circulaire par les Boulevard – Pont Neuf.

Le service était assuré par de petites motrices à plates-formes ouvertes munies d’un ou deux moteurs. L’effectif s’élevait à soixante motrices et quarante-deux remorques.

En août 1914, l’exploitation des tramways fut suspendue lors de l’arrivée des troupes allemandes. En 1918, après les bombardements qui détruisirent la quasi-totalité de la vieille ville, le réseau se trouva totalement hors d’état de fonctionner ; le dépôt lui-même avait été incendié et avec lui, tout le matériel roulant.

En 1919, il fut possible de remettre en service les deux principales lignes du réseau après réfection des voitures les moins endommagées. Puis quelques motrices furent louées à Blois et à Brest pour compléter momentanément le parc ce qui permit en 1922 d’exploiter les trois lignes suivantes :

  • La Haubette - Cérès ;
  • Avenue de Laon – Sainte-Anne ;
  • Neufchâtel – Pont d’Huon.

La ligne de Ceinture était alors définitivement abandonnée. Une partie de celle-ci allait cependant être reprise en 1925 avec la nouvelle ligne Foyer Rémois – Betheney. Puis le réseau connaîtra deux dernières extensions, l’une de Clairemarais à Saint-Brice, l’autre de Sainte-Anne à Maison Blanche.

De nouvelles voitures furent construites : sept motrices anciennes reçurent des caisses neuves en 1922 ; vingt-deux motrices fermées à grand empattement et douze remorques à plate-forme centrale furent livrées en 1923-1924. En 1926, ce parc fut complété par dix motrices plus courtes et en 1928, par dix nouvelles voitures plus modernes.

Cependant, malgré le modernisme relatif du réseau, la municipalité mit fin à la concession des tramways de Reims en 1937 pour organiser une exploitation en régie directe par des autobus. Les motrices les plus récentes furent alors vendues à Saint-Etienne et l’exploitation réduite au minimum en attendant la livraison d’autobus Bernard à moteur à essence.

Ces derniers furent mis en service le 1er octobre 1939, les tramways cessant alors tout service. La municipalité fit alors déposer immédiatement la ligne aérienne et recouvrir les voies de goudron sous prétexte qu’elles pouvaient gêner le passage des convois militaires. Quelques semaines plus tard, la défaite de 1940 et le rationnement du carburant provoquèrent la suspension des services d’autobus et Reims se trouva totalement dépourvu de transport urbain durant toute l’occupation.

L’exploitation ne repris qu’en 1946 à l’aide de quelques autobus. L’arrivée de nouveaux autobus Berliet permit la reprise normale des services par une société privée.

Soixante dix ans après leur disparition, les tramways sont à nouveau promis à un bel avenir dans la ville champenoise : une ligne nouvelle verra le jour en 2011. Elle reprendra sensiblement le tracé des anciennes lignes de Neuchâtel et du Faubourg de Paris en passant devant la Comédie.

Voir aussi :

Revenir en haut de la page

 
 

 

 
 

 

Sources :
"Histoire des Transports dans les Villes de France" - Jean ROBERT