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Les tramways français modernes > Lille-Roubaix-Tourcoing

     
 

Lille-Roubaix-Tourcoing - Tramways

 

 
         
 

Mise en service le 3 décembre 1909

   
 

Lorsque le 31 janvier 1966, le réseau urbain de Lille était supprimé, il en restait plus que trois lignes à voie métrique reliant Lille à Roubaix, Tourcoing et Marcq exploitées par les Société de l’Elctrique Lille-Roubaix-Tourcoing (ELRT), vestiges du vaste réseau interurbain qui desservi jadis la conurbation. Desservies par 16 motrices 200 livrées en 1936-1937 et 28 motrices 500 mises en service entre 1950 et 1952, elles bénéficiaient d'un service exemplaire tant en confort qu’en régularité et rapidité. Etablis en grande partie en site propre, les tracés permettaient aux tramways de montrer leur pleine capacité de transport.

Mais en 1966, il était de bon ton de tout faire pour faciliter la circulation automobile. Divers projets de suppressions sont mis à l’étude afin de libérer la plate-forme tramviaire pour augmenter la largeur des chaussées et y établir une voie automobile rapide.

Devant ces projets, le personnel d’exploitation et la population montrent une hostilité croissante qui portera ses fruits. En 1969, la concession de l’ELRT est renouvelée et un programme de modernisation du Mongy est élaboré. Il porte sur la rénovation des 28 motrices 500, rénovation engagée immédiatement et terminée en 1970. En revanche, l’antenne de Marcq est supprimée en septembre 1972, victime de l’absence de pénétration de la ligne au centre même de Marcq. Les motrices 200 sont alors retirées du service.

Le Mongy modernisé reste inchangé durant une dizaine d’années. En septembre 1980, afin de renforcer le parc, l’ELRT acquiert d'occasion six motrice Düwag au réseau des Vestiche Strassenbahnen (Allemagne). Enfin, vingt et une motrices Düwag articulées, en provenance du même réseau, sont réceptionnées de mars à octobre 1982, permettant le retrait des 500 en 1985. L'ELRT hésite à acquérir du matériel moderne dans un contexte incertain : un projet de métro est à l'ordre du jour.

De nouvelles menaces sur l'avenir du Mongy apparaissent : il est question de construire une ligne de métro automatique, le "VAL", entre Lille et Lomme, via Roubaix et Tourcoing. Divers projets de réduction des lignes de tramways sont envisagés, mais un rapport de la commission d’étude estime que «le maintien et la modernisation du tramway contribueront efficacement à l’amélioration des conditions de circulation sur les axes routiers majeurs reliant les trois grandes pôles». Le principe de conservation des deux lignes existantes est officialisé en 1990.

Son avenir étant dorénavant assuré, il devient nécessaire de procéder d’urgence à une modernisation radicale de l’ensemble des installations fixes et du matériel roulant. Des travaux importants de renouvellement des voies sont engagés sur trois ans dès 1991. Des souterrains sont construits au passage de trois carrefours afin d’améliorer la régularité des tramways ; le tracé à l’entrée de Tourcoing est rectifié par l’abandon du passage par le pont hydraulique ; celui de Roubaix est modifié afin de mieux desservir le nouveaux terminus des autobus à Eurotéléport. Un nouveau dépôt est construit en remplacement des anciennes installations du Croisé-Laroche. Enfin, l’ELRT se tourne vers un constructeur italien, Bréda, pour la commande de 24 motrices modernes, à plancher surbaissé. Les nouvelles voitures sont livrées à partir de la mi-mai 1993.

Pour permettre une accélération des travaux, les deux lignes sont complètement suspendues le 14 juin 1993. Durant trois mois, des autobus assurent provisoirement le service. Par contrecoup, les motrices Düwag sont définitivement réformées. Le nouveau service débute le 4 septembre 1993 avec le nouveau matériel.

Depuis lors, les tramways du Mongy assurent toujours un excellent services, complémentaire de celui du "VAL".

Voir aussi :

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Sources :
"Le Mongy, Tramway du Nord" – G. BLONDEAU – Ed° La Régordane