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Histoire des trolleybus français (index) > Alger

     
 

Alger - Trolleybus

 

 
         
   

Mise en service en 1935
Suppression vers 1975 (date officielle inconnue)
Remplacement par des autobus

   
 

 

La ville d'Alger présente un relief tourmenté qui se prêtait parfaitement au développement d'un réseau de trolleybus. En 1935, la société des Tramways Algériens (TA), mettait en service à titre expérimental des trolleybus sur la difficile ligne reliant l'Hôpital du Dey à Notre-Dame-d'Afrique, située au sommet d’une colline, accessible par un chemin escarpé et sinueux. L'exploitation se fit à l'aide de trolleybus Vétra de type CS35.

Devant les résultats encourageants du nouveau mode de traction, les TA étendirent le trolleybus sur cinq nouvelles lignes dès avant la guerre : El Biar, Bd Bru, La Redoute, Clos-Salembier, Hydra. Des voitures de type CS60 de construction locale (transformation d’autobus par les TA) étaient utilisées. Après la guerre, les TA mirent en service des voitures de plus grande capacité : dix Vetra VCR et surtout, vingt VA3.

Concurremment aux TA, la Société des Chemins de Fer sur Route d'Algérie (CFRA), exploitait un important réseau ferré suburbain et quelques lignes urbaines de tramways.

Les CFRA remplacèrent le réseau de tramways TMS (Alger – El Biar – Chateauneuf - Ben Aknoun) dont ils avaient repris l’exploitation en le convertissant au trolleybus par 10 CS60 Vetra. Après la guerre, ils convertirent la ligne de tram de « Deux Moulins » en trolleybus, avec un prolongement jusqu’à Pointe Pescade. Ils mirent en service sur ces lignes vingt Vetra VBR, de capacité supérieure aux CS60. Puis ce fut le tour de la ligne de Maison Carrée, sur laquelle furent mis en service des trolleybus Jacquemond. Ce dernier type était un matériel de grande qualité dont les aménagements, particulièrement soignés, étaient remarquables pour l'époque, mais de fiabilité précaire. Ils furent tous réformés dans la décennie suivant leur réception, ce qui est une vie courte pour un trolleybus, généralement supérieure à 20 ans.

En 1951-52, les TA ont expérimenté un trolleybus articulé, le Vetra VA4 construit sur la base d'un VA3, rallongé d’une semi-remorque. Exploité sur le tracé de la ligne de tramways, le véhicule n'a pas donné satisfaction, en raison de son gabarit de 2,5 m qui rendait les croisements avec les trams difficiles dans les rues étroites de la vieille ville (rues Bab El Oued, Bab Azzoun), du comportement erratique de l’essieu directeur de la semi remorque, de l’absence d’infrastructure d’entretien adaptées, et autres défauts. En 1952 ou 1953, ne pouvant l'exploiter correctement, les TA le transformèrent en VA3 ordinaire, en supprimant la semi-remorque.

Au total, cent soixante-quatre trolleybus furent livrés aux deux réseaux algérois

Le réseau trolleybus connu son apogée vers 1955-56, avec environ 80 km de lignes. Mais le réseau verra son importance décroître d’abord lentement après 1955-56, les trolleybus remplacés par les autobus, puis précipitamment entre 1962 et 1963. A cette date, seule la dernière ligne, desservant Notre-Dame-d'Afrique restait desservie par trolleybus. Elle disparaîtra en 1975

Voir aussi :

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Sources :
"Les trolleybus français" - Ed° Presses et éditions ferroviaires - R. Courant & P. Béjui
Relecture et complément par Monsieur Christian RIPOLL