Accueil | Musée & Collections | Amtuir | Histoire générale des transports | Métro | Tramways | Bus | Liens

 

Les transports et la carte postale > Toulon

     
 

Toulon

 

 
         
   

Service par tramways de juillet 1886 au 15 avril 1954
Service par trolleybus du 7 mai 1949 au 20 février 1973
Remplacement par des autobus

   
 

Grand port militaire, Toulon est sorti de ses enceintes fortifiées et plusieurs fubourgs se sont développés entre le littoral et les contreforts des collines et du Mont Faron. La topographie particulière de la ville a fait converger l'essentiel du trafic le long d'un axe est-ouest unique, le boulevard de Strasbourg.

Les premiers tramways toulonnais sont apparus en juillet 1886 entre Brunet et Bon-Rencontre. Exploitée à l'aide de tramways hippomobiles à voie normale, la première ligne fut complétée par une seconde se dirigeant vers le Mourillon, qui desservait l'Arsenal, les casernes et tous les établissements militaires de la côte.

En juillet 1897, les premiers tramways électriques furent mis en service et la ligne principale de Bon-Rencontre, prolongée vers Ollioules. Les premières motrices électriques au nombre de 30, étaient du type Schuckert à plates-formes extrêmes ouvertes, comportant deux moteurs de 40 CV. d'un entretien délicat, ces voitures furent modifiées en 1901 par le remplacement du système Schuckert par un système classique de deux moteurs GE800 ou TH4.

En décembre 1903, une troisième ligne vers le Cap Brunet fut inaugurée, suivie par celle des Routes en juillet 1904. Au cours des années suivantes, le tramway devait gagner la lointaine banlieue avec la mise en service de trois nouvelles lignes :

  • Lagourban à la Seyne et aux Sablettes (1907) ;
  • Toulon à La Garde et aux Quatre Chemins (1908) ;
  • La Valette à Hyères par les Quatre Chemins (1912).

Afin de desservir les nouvelles extensions, le parc s'accrut de 10 motrices Thomson numérotées 61 à 79 (les numéros impairs étaient réservés aux motrices, les numéros pairs aux remorques), en 1901 ; de 16 voitures semblables numérotées 81 à 91, en 1905. En 1907-1909, une nouvelle série de 16 motrices Brill numérotées 101 à 131, fut réceptionnées, ces dernières destinées aux lignes de banlieue. En 1912, le parc était constituée de 66 motrices et 100 remorques, principalement de type balladeuse.

En complément du réseau urbain, une nouvelle compagnie, l'Ouest Varois, mit en service en novembre 1917, deux lignes d'Ollioules à la Seyne et d'Ollioules à Beausset. Le trafic de ces deux lignes resta toujours assez réduit est le déficit chronique d'exploitation fut comblé par le Département du Var. Du fait de la guerre, le matériel roulant fut récupéré d'occasion aux réseaux de Lyon (3 motrices DYle et Bacalan) et des Tramways Parisiens du Département de la Seine (une motrice à impériale). Enfin, deux autres motrices à grand empattement furent acquises à Lyon. Cet empattement trop long ne premttait pas de circuler sur les courbes serrées des deux lignes ...

Après 1918, l'état du réseau nécessitait d'importants travaux de rénovation mais la situation financière ne permit aucune modernisation. Seule une dernière extension vers Dardennes fut mise en service en 1925.

En 1931, l'exploitation acquit une dernière série de voiture relativement modernes : il s'agissait de 6 motrices SAFT, n° 133 à 143, munies de 2 moteurs TH574 de 60 CV et du frein à air. En revanche, le matériel ancien ne subit aucune modification d'importance, si ce n'est le vestibulage des plates-formes.

Rapidement, les tramways durent faire face à la concurrence des autocars qui s'installèrent sur les itinéraires des banlieues : les deux lignes de l'Ouest Varois disparurent dès 1936.

En 1940, le réseau comportait encore 9 lignes. Durant la guerre, les tramways supporta un trafic considérable dans des conditions précaires. Les bombardements subis par la ville endommagèrent gravement le réseau. La ligne du Mourillon fut totalement détruite.

En 1945, le réseau se trouvait dans un état pitoyable. Il fut décidé de substituer l'autobuset le trolleybus aux tramways. En 1949, les premiers trolleybus furent mis en service sur la ligne du Mourillon. A partir de 1950, ils remplacèrent les tramway sur la ligne de La Valette à l'Escaillon. Enfin, en 1954, les dernières motrices SAFT disparurent de la ligne des Routes, remplacées par des autobus Chausson.

La parc était alors consituté de trolleybus Vétra VBR et d'autobus Chausson APH. Dans les années 50, des Berliet PLR et PH100 complétèrent le parc. Quelques trolleybus Vétra-Chausson de type VBC, furent réceptionnés et les anciens VBR modifiés par une nouvelle caisse Berliet PH. Il y avait 27 trolleybus en 1967.

Mais le trolleybus fut à son tour considéré comme dépassé et progressivement remplacé par des autobus en 1972 et 1973.

Depuis lors l'exploitaiton est entièrement assurée par des autobus. L'envahissement de la ville par la circulation automobile a poussé la municipalité à lancer un projet de construction d'une ligne de tramways modernes qui suivra sensiblement l'ancien itinéraire de l'ancienne ligne de tramways de La Seyne.

Voir aussi :

Revenir en haut de la page

 
 

 

 
 

 

Sources :
"Histoire des Transports dans les Villes de France" - Jean ROBERT