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Les tramways français modernes > Strasbourg |
Strasbourg - Tramways |
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Mise en service le 26 novembre 1994 |
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Malgré l’exemple des réseaux allemands voisins, Strasbourg supprime totalement son réseau de tramway le 30 avril 1960. Le service est alors assuré par des autobus et des trolleybus, ces derniers disparaissant à leur tour le 31 mars 1962. Comme dans les autres villes françaises, Strasbourg connaît un développement anarchique de la circulation automobile qui envahit le moindre espace. Englués dans cette circulation, les autobus voient leur trafic chuter dans les années soixante. Devant cette situation, la Compagnie des Transports de Strasbourg (CTS) réagit pour faciliter l’usage des transports publics. Ce sera ainsi le premier réseau de France à adopter le libre-service dès octobre 1969. Le titre de transport horaire est ensuite mis en place en mai 1976, permettant une reprise du trafic voyageur. Mais l’autobus avait depuis longtemps montré ses limites. La Communauté Urbaine de Strasbourg entreprend avec la CTS une étude sur un réseau de transport en site propre, en se basant sur les exemples existants des villes voisines de Bâle, Fribourg et Karlsruhe. Après avoir été tenté par le métro, trop coûteux et n’apportant que des modifications très limitées en surface, le solution d’un tramway est finalement retenue en décembre 1975. ; le principe de sa réalisation est entériné en 1979. D’emblée, il est acquis qu’une partie de la traversée du centre-ville, entre la place Kléber et la Gare, se fera en souterrain. Mais lors du changement de municipalité, en 1983, le projet est remis en question ; les commerçants qui voient d’un mauvais œil la mise en place de restrictions à la circulation générale, influent afin que le souterrain prévu soit allongé sur la totalité de la traversée du centre-ville. Ces avatars remettent sur le tapis la question du métro : autant mettre un métro lourd dans un tunnel ! En novembre 1985, un avant-projet est élaboré dans ce sens. Lors de la campagne municipale de 1989, la nouvelle candidate C. Trautmann, conteste le projet de métro et se porte en faveur du tramway comme outil de requalification urbaine et d’amélioration de la qualité de vie. Elle remporte les élections et le projet de métro est à nouveau enterré - si l'on peut dire (!) - pour laisser la place, définitivement cette fois, au projet de tramway. Repris en détail en 1990 et il est approuvé en 1992. Dans la foulée, les travaux sont engagés. Le nouveau projet réduit la longueur du tunnel prévu originellement, à une section de 1.200 mètres permettant le passage des tramways sous la Gare Centrale. La première ligne longue de 9,70 Km, entièrement en site propre, est inaugurée en grande pompe le 26 novembre 1994 entre Hautepierre et Baggersee. Le matériel roulant, d’une esthétique très particulière, est le premier en France à être entièrement surbaissé. Il s’agit de 26 motrices (n° 1001 à 1026), de 33,10 m (les plus longues du monde alors), articulées sur trois grandes caisses et quatre petites. La largeur est de 2,40 m. Chaque motrice peut transporter en capacité maximale, 275 personnes. Baptisé «Eurotram», ce matériel est construit par ABB. Devant le succès de la nouvelle ligne, les projets de développement du réseau sont rapidement menés. Le 4 juillet 1998, la ligne A est prolongée de Baggersee à Illkirch sur 2,5 Km. Deux lignes nouvelles sont mises à l’étude : de direction est-ouest sur 15,84 Km, elles croisent la ligne A à l’Homme de Fer et relient Elsau à Hoenheim (ligne B) et Esplanade (ligne C) en traversant l'hyper centre de Strasbourg : elles sont mises en service officiellement le 1er septembre 2000. Le réseau d’autobus est entièrement restructuré afin d’équilibrer au mieux les courants de trafic autour du réseau de tramways. Pour exploiter les deux nouvelles lignes, la CTS commande à AD-Tranz, 27 Eurotrams, dont 10 motrices de 33,10 m de long (n° 1031 à 1040) et 17 voitures de 43,00 m de long (n° 1051 à 1067), ces dernières pouvant transporter 370 voyageurs. L’ensemble de la commande est livrée entre 1998 et 2000, portant le parc des tramways de Strasbourg à 53 voitures. A partir de 2005, pour faire face à la hausse de trafic et à la mise en service de la future ligne E, la CTS passe commande à ALSTOM, de 41 motrices CITADIS-403 (+ 6 en option), similaires à celles circulant sur les autres réseaux français tels Lyon, Paris ou Bordeaux mais avec une disposition différente des bogies. Ces voitures présentent une esthétique proche de celle des Eurotrams avec quelques modifications qui en améliorent l'aspect. Par ailleurs, les portes sont équipées de deux vantaux et non plus d'un seul. Le 27 août 2007, le réseau a connu une nouvelle extension importante, prélude à une nouvelle phase de développement. Ainsi, les lignes C et D ont-elles été prolongées et une nouvelle ligne E mise en service ; cette dernière est prolongée d'Elsau vers Ostwald en septembre. Enfin, en mai 2008, la ligne B a été prolongée d'Elsau vers Hoenheim. A cette date, le nouveau réseau était constitué de la façon suivante :
En 2010, une nouvelle ligne F devrait être mises en service. Elle sera le premier maillon d'une ligne de tram-train mixte circulant tant sur les voies des tramways urbains que sur celles du réseau SNCF – afin de relier directement les villes de Barr et de Gresswiller via Obernai. Dans un premier temps, elle circulera au centre de Strasbourg en utilisant le tracé de la ligne C. A Strasbourg, comme ailleurs, le tramway a permis une véritable refonte urbaine et une réaffectation de la voirie en faveur des piétons et des transports urbains. Les Strasbourgeois ont adopté le tramway comme s’il n’avait jamais disparu de la capitale alsacienne et son succès ne se dément pas : les tramways transportent aujourd'hui 280.000 voyageurs par jour. Voir aussi : |
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Sources : |
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