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Bien que capitale fédérale,
Berne, petite ville paisible, a vu tardivement la création d'un
réseau de tramways.
De fait, Berne n'a jamais eu de tramways à chevaux ; la première
ligne est d'emblée mise en service à l'aide de tramways
à vapeur, le 1er octobre 1890. Le même jour, une deuxième
ligne est ouverte avec des motrices à air comprimée.
Bénéficiant de l'évolution rapide des techniques,
le réseau construit une troisième ligne ouverte à
l'exploitation le 1er juillet 1901 à l'aide de motrices électriques.
Dès lors, la modernisation du réseau est menée rapidement
: le dernier tramway à vapeur disparait à la fin de 1901
et la traction à air comprimée, le 29 janvier 1902. Une
quatrième ligne est construite en 1908 et le réseau se stablisera
durant un demi-siècle, bénéficiant néanmoins
que quelques prolongements.
L'exploitation est assurée par des petites motrices à deux
essieux, d'aspect typiquement suisse et de sept motrices à bogies
maximum-taction. Entre 1906 et 1914, le parc s'étoffe de trente-sept
motrices à deux essieux et d'un parc de remorques similaires. L'ensemble
de ce matériel circulera durant plus de cinquante ans sans difficultés
majeures. Cas particulier, le réseau bernois met en service en
1914, trois convois motrices et remorques avec intercommunication, permettant
ainsi de s'affranchir d'un receveur : c'était déjà
le principe du matériel articulé qui apparaîtra sur
une grande echelle en Allemagne et en Suisse cinquante plus tard !
Après la Grande Guerre, les principaux réseaux suisses développent
divers matériels de plus grande capacité reposant sur des
bogies. A Berne, deux voitures à bogies sont mises en service en
1930. Elles serviront de base pour la reconstruction, en 1935-1936, avec
des équipements modernes, des sept premières motrices à
bogies de 1901.
Une nouvelle série de cinq motrices d'aspect plus moderne apparait
en 1944. Ces voitures comportent des éléments s'inspirant
des nouvelles voitures unifiées qui circulaient à Zürich
depuis 1940. Des remorques similaires sont construites.
En 1947, quinze motrices et quinze remorques modernes, de type unifié
suisse, sont livrées au réseau. Construit sur le modèle
de Zürich, ce matériel de grande capacité et d'un confort
remarquable, permet la réforme des premières séries
de motrices à essieux.
Parallèlement, le réseau est rationnalisé et les
tramways disparaissent de trois lignes entre 1959 et 1965, laissant la
place à des trolleybus mieux adaptés en l'ocurrence. Les
trois lignes maintenues font alors l'objet d'une modernisation drastique
: une série complémentaire de dix convois unifiés
est livrée en 1960-1961 et provoque la réforme progressive
des anciens matériels à essieux dont les derniers rouleront
en 1973, remplacés par les premières motrices articulées.
Après la suppression d'une partie du réseau, celui-ci se
stabilise et bénéficie de tous les aménagements nécessaires
à une exploitation efficace et moderne : des priorités sont
données systématiquement aux tramways et aux autres transports
collectifs, permettant d'atteindre à des vitesses commerciales
élevées.
Son avenir étant assuré dès 1960, le réseau
de tramways verra son parc modernisé par l'apparition de motrices
articulées à partir de 1973.
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