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Les tramways français modernes > Bordeaux |
Bordeaux - Tramways |
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Mise en service le 21 décembre 2003 |
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Il aura fallu plus de dix ans pour que Bordeaux, à l'instar des autres villes françaises importantes, puisse inaugurer son réseau de tramways modernes. Ce retard procède d'une longue bataille entre l'ancien maire - qui avait supprimé les anciens tramways en décembre 1958 - partisan du métro et un groupe de personnes plus jeunes, qui préconisaient la construction d'un réseau de tramways plus dense et moins coûteux. La situation des transports bordelais était probablement l'une des moins brillantes de France : la politique volontairement favorable au développement de l'automobile dans les années cinquante, soixante et soixante-dix, avait engendré une dégradation notable des conditions de déplacement. Le taux d'utilisation des autobus était faible, malgré l'existence d'un réseau dense et desservant les lointaines communes de cette ville étendue. Devant cette situation critique, la municipalité bordelaise se lançait dans l'étude d'un projet de réseau de VAL (métro automatique léger) en 1986. Cette première étude portait sur trois lignes en étoile, se croisant aux Quinconces. Le coût du projet le rendait critiquable et des édiles locaux s'opposèrent à sa concrétisation. Une deuxième projet vit le jour en 1990, présentant une version allégée du premier, basé sur un transports en souterrain et la réorganisation de la circulation automobile dans le centre, ce qui n'arrangeait pas le problème du transport collectif. L'affaire devint polémique et un vote de la communauté urbaine rejeta le projet en juillet 1994. Le changement de maire en 1995, relance les études d'un réseau de transports en site propre. Rapidement, le tramway est adopté. Le nouveau projet porte sur trois lignes formant un réseau de 43,7 km :
Les trois lignes se croisent dans le centre de Bordeaux, aux Quinconces, place Pey-Berland et place de Bourgogne (Bir-Hakeim). Le matériel retenu sera celui construit par ALSTOM, le CITADIS 300 sous deux versions : une version longue de 44 m et une version courte de 33 m. L'alimentation électrique présente une particularité tout à fait intéressante : si le fil aérien est adopté sur la quasi totalité des parcours en dehors du centre historique, il est préconisé de s'en affranchir pour des raisons esthétiques dans la traversées des quartiers centraux, grosso modo dans un périmètre situé à l'intérieur des cours et des quais. ALSTOM et INNORAIL développent un système de prise de courant par le sol, dénommé APS (alimentation par le sol), lointaine résurgence des plots utilisés à la fin du XIX° siècle et au début du XX° à Paris. Il s'agit, sous une forme moderne, d'un rail continu mis sous tension par section, lors du passage d'une motrice. Sous chaque bogie de celle-ci, un frotteur envoie un signal électronique déclenchant la mise sous tension du rail, puis sa mise hors tension. Ce système permet l'évolution des tramways en toute sécurité pour les piétons, puisque le rail central n'est alimenté qu'au passage du tramway. Les travaux des trois lignes, engagés en 2000 dureront trois ans. La première ligne entre Mériadeck et Lormont et Cenon est mise en service officielle le 21 décembre 2003, en présence du Président de la République. Dès les premiers jours, quelques difficultés de mise au point du nouveau système de prise de courant par le sol engendrèrent des interruptions de trafic. Cette situation provoquera la report de la date de mise en service des deux autres lignes : la ligne C a été mise en service entre les Quinconces et la gare Saint-Jean, le 24 avril 2004 et la ligne B entre les Quinconces et Pessac, le 15 mai 2004. Le prolongement de cette dernière vers Talence a eu lieu le 3 juillet 2004. Le succès et la fréquentation croissante des tramways de Bordeaux qui transportent quelques 180.000 voyageurs par jour, est symbolisé par la mise en service de plusieurs prolongements : le 23 septembre 2005, la ligne A a été prolongée sur 2,8 km et six stations de Mériadeck à Saint-Augustin ; le 29 mai 2007, la ligne B a été prolongée dans Pessac ; le 23 juillet 2007, 2,6 km des nouvelles lignes sont mises à la disposition des Bordelais portant la longueur totale des lignes à 43 km. A cette date, le parc est constitué de soixante-quatorze motrices ce qui en fait un des plus importants de France. Le 27 février 2008, la ligne C a été prolongée vers les Aubiers au nord et vers Bègles au sud. Dans le courant de 2008, les tramways seront à nouveau prolongés vers Bacalan. Enfin, en décembre 2008, la ligne B devrait atteindre la Cité Claveau. Au delà, il est envisagé de construire 35 km suplementaires dont une quatrième ligne pour desservir les quartiers nord-oues de la ville. Voir aussi : |
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Sources : |
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