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Les tramways français modernes > Grenoble

     
 

Grenoble - Tramways

 

 
         
 

Mise en service le 5 septembre 1987

   
 

Grenoble était jadis le centre d'un important réseau interurbain desservant le Dauphiné. Des lignes urbaines venaient s'imbriquer dans ce réseau. L'obsolescence des tramways engendra leur disparition le 1er octobre 1952 sur le réseau urbain. Le réseau interurbain suivait en 1952 (1964, pour les services marchandises). Grenoble était alors desservi par trolleybus et autobus.

A Grenoble, le développement anarchique de l'automobile rendait la situation des transports publics de plus en plus précaire. Néanmoins, la Société Grenobloise des Tramways Electriques tentait tant bien que mal d'améliorer ses services par le renforcement du parc de trolleybus et la modernisation des autobus. Malgré cela, le trafic baissait constamment.

Devant cette situation alarmante, la SGTE proposait dès 1971, de construire un transport en site propre sous la forme de quatre lignes de tramways, en s'inspirant du modèle zurichois. Parallèlement, et c'était dans l'air du temps, des propositions de transports futuristes apparaissaient ici et là sous des appellations étranges : Poma 2000 (système de petites cabines à câble) ; Télérail (systèmes de cabines suspendues) ; Urba (minibus sur coussin d'air). Toutes ces idées restèrent sans suite.

C'est en 1974 que les études d'un transport en site propre reprenaient pour aboutir à trois propositions, chacune basée sur un ou plusieurs axes lourds autour desquels s'articulaient les trolleybus et les autobus. Elles aboutissaient à un référendum en 1983, qui donnera une majorité favorable au projet de tramway. Dès lors, la nouvelle ligne était sur les voies et les premiers travaux débutaient le 8 décembre 1983.

La ligne devait relier Fontaine La Poya, à l'ouest, à Echirolles au sud, en traversant le centre de Grenoble, via la Gare, la rue Alsace-Lorraine et la place Victor Hugo.

Le matériel choisi est sensiblement différent de celui de Nantes, qui circulait depuis 1985 : il s'agit du premier tramway français comportant environ 75% de son plancher surbaissé, améliorant ainsi l'accessibilité par la suppression de l'emmarchement intermédiaire. Chaque motrice, construite par Alsthom, est longue de 29,40 m avec une largeur de 2,30 m ; elle peut accueillir jusqu'à 198 passagers. La première motrice, d'une série de vingt, est livrée en octobre 1986. Enfin, la première ligne est mise en service le 3 août 1987.

Le succès ne s'est pas fait attendre et avant même l'ouverture de la première ligne, la SEMITAG - qui avait remplacé la SGTE - entreprenait les études pour une deuxième ligne partant de la Gare et desservant les Universités à l'est de la ville. Elle sera mise en service en le 26 novembre 1990.

Jusqu'en 2003, le réseau a bénéficié de plusieurs prolongements et atteint 19,5 Km. Il assurait le transport journalier d'environ 164.000 voyageurs. 53 motrices étaient alors en service.

Après une période de pause, le réseau de Grenoble connait une nouvelle activité avec des extensions et la construction d'une troisième ligne. Ainsi, le 20 mars 2006, la ligne B a été prolongée jusqu'à Gières-Plaine des Sports sur environ 2 km. Ce prolongement qui comporte quatre stations, relie les facultés à la gare de Gières. En outre, le parc a été augmenté de 35 motrices CITADIS-302, portant ainsi le nombre de tramways à 88.

Une nouvelle ligne C, qui relie Seyssins à Gières (environ 13,5 km), a été inaugurée le 20 mai 2006. Le 6 octobre 2007, la ligne D desservant Saint-Martin-d'Hères a été à son tour mise en service sur 2,6 km.

Une commande complémentaire de quinze motrices Citadis a été passée à la fin de l'année 2007 afin de renforcer le parc qui sera porté à cent trois voitures, soit le plus important de France.

A l'horizon de 2012, al ligne A sera prolongée entre La Poya et Sassenage au nord et entre Echirolles et Pont-de-Claix au sud. Enfin, une cinquième ligne est prévue entre Grenoble et Saint-Egrève en utilisant partiellement des infrastructures ferroviaires.

Ainsi, Grenoble comme les autres villes ayant renoué avec le tramway, possède dorénavant un réseau dense offrant la base d'une transport urbain efficace et fiable.

Voir aussi :

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Sources :
"Du Tram au TAG" - J.-M. GUETAT, W. LECHENAL, G. MULLER - La Vie du Rail