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Les tramways suisses dans les années 50 & 60 > Zürich (VBZ)

     
 

Zürich (VBZ)

 

 
         
 

Mise en service le 5 septembre 1882
13 lignes urbaines en service

   
 

Zürich, avec Bâles, a le privilège d'un des plus fort taux d'utilisation des transports urbains dans le monde : un Zurichois utilise en moyenne plus de 350 fois par an les tramways, trolleybus et autobus !

La première ligne de tramways a été mise en service en septembre 1882 à l'aide de voitures à chevaux qui desservaient la gare centrale.

Le réseau se développa rapidement et fut organisé autour d'un quadrilatère formé par la gare centrale, la Paradeplatz, Central et Bellevue.

En 1894, la compagnie "Elektrische Strassenbahn Zürich" mettait en service la première ligne de tramways électriques avec douze petites motrices à voie métrique.

Le succès du tramway, engendra la création de plusieurs compagnies indépendantes qui se partagèrent la desserte de la ville. En 1896, la ville elle-même, créa les "Stätdische Strassebahn Zürich" (StStZ) qui regrouperont toutes les compagnies en 1931.

Dans les années vingt, malgré le développement de l'automobile individuelle, le réseau de tramways continua à se développer et plusieurs dizaines de motrices et de remorques neuves furent livrées. En 1929-31, la réseau réceptionnait les 50 premières motrices à bogies. Ces véhicules, très lourds, comportaient quatre moteurs de 80 CV, ce qui en faisait les motrices les plus puissantes de Suisse. L'accès se faisait par une plate-forme centrale.

En 1939, les StStZ, conscients de la nécessité de rendre le tramway attractif, mettait en chantier l'étude d'un tramway moderne, dont certains éléments techniques étaient inspirés des motrices PCC circulant aux Etats-Unis. Après l'essai de deux motrices prototypes à trois essieux, il fut décidé de se porter sur un matériel à grande capacité, reposant sur deux bogies, toutes les roues étant motrices. Ce futur matériel devait être en mesure de s'adapter à tous les réseaux helvétique et, par voie de conséquence, comporter majoritairement des éléments normalisés tant techniquement que pour les aménagements.

Il en résulta en 1940, la première motrices normalisée suisse. Cette motrice de 14,0 m de long, reposait sur deux bogies moteurs et développait une puissance de 4x72 CV ; sa vitesse maximale était de 55 km/h. Le poids de la motrice était de 17,5 t. Elle pouvait accueillir cent voyageurs dans des conditions de grand confort. Son roulement, particulièrement bien adapté, rompait nettement avec celui des matériels à deux essieux.

De 1940 à 1954, 65 motrices dites "mi-lourdes" (17,5 t à 20,0 t) et 52 motrices dites "légères" (13,4 t à 15,0 t) - ces dernières étant moins puissantes - furent mises en service. Parallèlement, 60 remorques identiques furent livrées.

En 1953, devant le développement du trafic automobile, il fut un moment étudié la possibilité de remplacer les tramways par des trolleybus et des autobus, du moins sur les lignes à moindre trafic. Ces projets furent abandonnés au profit de celui préconisant le report des tramways en souterrain dans le centre. Mais les Zürichois, attachés à leurs tramways, rejettèrent cette possibilité par votation.

Dès lors, la Ville accorda des priorités aux tramways dont le réseau resta stable. Grâce à la régularité et au confort des tramways, Zürich a été une des rares villes d'Europe à ne pas connaître une chute de fréquentation.

Depuis lors, les tramways, complétés par un réseau de trolleybus et d'autobus, assurent une desserte remarquable de la ville comme il y a peu d'exemple en Europe continentale.

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Sources :
"Ein Jahrhundert Zürcher Strassenbahnen" - W. TRUB, J. BALEN, P. KAMM - Ed° Orell Füssli