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Le développement de l'autobus moderne

 

 
 

La situation du réseau en 1981

 

 
 

Au 31 décembre 1980, les statistiques du réseau routier sont les suivantes :

  • 215 lignes régulières (2363 km) ;
  • 10 lignes de nuit (75 km) ;
  • 3.959 autobus livrés de 1965 à 1980 (âge moyen 6 ans et 4 mois) ;
  • 747,8 millions de voyageurs transportés.

Le réseau parisien a été entièrement modernisé. Le parc de véhicules, standardisé, est composé de voitures de 45 à 78 places offrant un service correct.

Le problème de la régularité des lignes intra muros subsiste et la vitesse commerciale, malgré l’extension des couloirs pour autobus, est toujours faible (10 km/h).

En banlieue, le réseau s'étend en fonction des nouvelles dessertes urbaines liées à la création de nouveaux quartiers d’habitations.

Durant cette décennie, le réseau routier, après la hausse importante de trafic des années 70, connaît une relative stabilité.

La RATP poursuit son effort de modernisation tant sur le matériel roulant que sur les installations fixes.

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L'apogée du SC10

   
 

L’autobus SAVIEM SC10 donnant toute satisfaction, la RATP commande une nouvelle série de 1.598 voitures dont la face avant est entièrement modifiée et modernisée. Dénommé "SC10R" (R pour «restylé»), il est livré à partir de la fin de l’année 1981.

La production s’achève en 1988 avec la livraison des 35 dernières voitures à Paris. Celles-ci comportent 3 portes et une plate-forme arrière ouverte qui remplacent les premiers autobus SC10 à plate-forme de 1976-1977. Elles sont mises en service sur les lignes 29 (Gare St. Lazare - Porte de Montempoivre) et 56 (Porte de Clignancourt - Château de Vincennes).

Cet autobus - toujours à deux portes - dérive directement des premières séries mises en service en 1965. Sa grande robustesse en fait un des autobus les plus produits en France. 10.000 exemplaires - dont 5.000 pour Paris - auront circulé ou circulent encore en France. Ils ne disparaitront du réseau qu'en 2002.

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L'apparition de l'autobus articulé

   
 

Les pouvoirs publics parisiens ont longtemps hésité à autoriser la mise en service de véhicules de grande longueur dans la capitale. Ainsi, si les premiers autobus articulés de grande capacité ont été mis en service en Italie et en Allemagne dès les années 50, en province vers 1970, Paris a toujours eu un important retard en la matière.

Pourtant, le trafic important de la plupart des lignes urbaines rendait urgent l'emploi d'un matériel à grande capacité.

Enfin, le 1er mai 1983, la RATP met en service les premiers autobus articulés RENAULT PR180 sur les lignes 91 et 183.

Ces voitures offrent près de 150 places dans de bonnes conditions et permettent une nette amélioration du service sur les lignes à fort trafic.

La grandeur du véhicule ne permet plus une exploitation classique avec sens de marche des voyageurs de l’avant vers l’arrière, le système du libre-service est mis en place, les usagers montant et descendant des voitures par toutes les portes : c'est une révolution dans les habitudes ; l'usage de l'autobus est simplifié.

Quelques mois plus tôt, en février 1983, les derniers autobus Berlietà gabarit réduit sont retirés définitivement du service de la ligne 29.

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Les restructurations des secteurs : opération "Autrement Bus"

   
 

Le réseau de banlieue a connu dans les décennies précédentes des extensions qui ont conduit à une complexité croissante des lignes. La numérotation faisait appel à une combinaison de chiffres et de lettres (lignes 144A, 144B, 147A, 147B, 147C, 147D, etc...) qui ne facilitait pas l’usage du réseau.

Afin d’améliorer la compréhension et l’utilisation du réseau ainsi que les conditions d’accueil des usagers, la RATP met à l’étude des plans de restructuration par secteur. La banlieue parisienne est découpée en un quinzaine de secteurs géographiques autour de Paris.

En janvier 1989, la première opération « Autrement Bus » est lancée dans les Hauts-de-Seine sud couvrant les communes de Bagneux, Châtillon, Clamart, etc...

Les lignes desservant ces zones ont leur trajet modifié, raccourci ou prolongé afin de mieux répondre au trafic. Les installations fixes - arrêts et terminus - sont entièrement reconstruits selon un nouveau modèle. La numérotation des lignes est simplifiée par la suppression des indices mixtes.

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Une nouvelle génération d'autobus : le R312

   
 

Bien que le SC10 ait répondu à toutes les attentes, il fallait envisager la conception d'une nouvel autobus qui pourra prendre la relève avec autant de succès.

La RATP et Renault mettent au point un nouveau véhicule dont le planche est abaissé, mais présente encore un emmarchement. Il s'agit du R312 dont la première voiture est mise en service sur la ligne 38 en juin 1988.

Le R312 rompt avec le SC10 : il comporte un moteur à l'arrière situé verticalement. Cette disposition permet de maintenir un plancher plan sur tout la longueur du véhicule. La suspension est intégralement pneumatique.

Dans un premier temps, la RATP réceptionne près de neuf-cents R312 à trois portes. Cette disposition, reprise des anciennes voitures à deux agents, permet une nette amélioration des aménagements intérieurs de la voiture et surtout une accélération importante des mouvements des voyageurs. Il est alors envisagé de généraliser le libre-service sur toutes ces voitures et une série est équipée de boutons d'ouverture. Les lignes 28 et 38 sont exploitées en libre-service durant plus de six ans avec des R312.

Malheureusement, la sensible hausse de la fraude pousse la RATP à abandonner ce système pourtant efficace et à revenir à l'autobus à deux portes avec plus de six-cents nouveaux R312 aménagés à cet effet.

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