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La capitale portugaise est une des plus
attrayantes capitales d'Europe. La vieille ville, construite à
flanc de colline jouxte les élégants quartiers du XVIII°
siècle qui se sont développés au bord du Tage.
Durant plus de trois-quarts de siècle, Lisbonne a été
desservie par un réseau dense de tramways, dont la création
remontait à 1903.
Après la dernière guerre, qui avait épargné
le Portugal, neutre, le réseau en parfait état était
composé d'une quarantaine de lignes. Certaines d'entre-elles gravissaient
les contreforts de l'Alfama sur des pentes pouvant aller jusqu'à
14,5 %, ce qui était le record du monde pour des tramways à
simple adhérence.
L'écartement de la voie était de 900 mm, cas rare. Cette
situation remontait à l'époque de l'électrification
en 1899 : à la fin du XIX° siècle, le réseau
hippomobile avait été construit à voie normale de
1,435m. Or, les omnibus qui concurrençaient les tramways, circulaient
souvent sur les rails, profitant de la douceur de roulement et bloquant
souvent les tramways. Afin d'empêcher définitivement cette
concurrence, la Companhia des Carris de Ferro de Lisboa (CCFL), profitant
des travaux d'électricfication modifia l'écartement de la
voie, réduisant ainsi les possibilités pour les omnibus
de circuler les deux roues sur les deux rail ! Ce curieux écartement
est resté jusqu'à aujourd'hui. Il a permis la construction
des lignes aux courbes serrées, offrant une parfaite insertion
dans les rues très étroites de la vieille ville.
Ce réseau à la vie calme, connut quelques extensions dans
les années 50 et atteignit son développement maximal en
1958, avec 38 lignes.
En 1959, la mise en service des permiers tronçons du métro
engendra la suppression des lignes de tramways doublant le réseau
lourd sur les axes du nord de la ville. D'autres contractions survinrent
lors de la construction d'un viaduc autoroutier en 1965.
La matériel roulant, en parfait état, était composé
de plusieurs séries de voitures à essieux et à bogies
maximum-traction ou à roues égales, construites entre 1906
et 1963. Quoique de conception classique, la totalité du parc offrait
des conditions de confort de bonne qualité. Certaines séries
de motrices étaient spécialement équipées
pour circuler sur les lignes à très forte déclivité
de l'Alfama (motorisation renforcée, triple système de freinage
électro-magnétique, pneumatique et mécanique). La
prise de courant s'effectuait par perche à roulette.
A la fin des années soixante, la décisions de supprimer
le réseau en faveur du développement du métro et
des autobus était prise, mais ne sera pas appliquée. La
Révolution des Oeillets en 1974 et le retour des colons protugais,
engendrèrent une forte augmentation de trafic et les tramways connurent
un regain de faveur durant une vingtaine d'années.
En 2004, les tramways de Lisbonne continuent de desservir la vieille ville
sur un réseau réduit, dont l'avenir reste néanmoins
incertain.
Sources :
"The Tramways of Portugal" - B.R. King & J.H. Price- LRTA
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