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Avant 1900 : les premiers projets du Métro de Paris

 

 
 

 

Opposition entre deux conceptions

 

 
 

De 1828 à 1855, l’anarchie des transports de surface était devenue telle que la construction d’un chemin de fer urbain apparaissait comme souhaitable. Le développement de la capitale sous le Second Empire avait rendu cette éventualité encore plus importante.

Dès 1845, des propositions furent avancées dont les plus importantes avaient pour but de relier entre elles les grands réseaux de chemin de fer pour la desserte des halles centrales. Rapidement, deux conceptions s’opposèrent :

  • celle de l'État et des grandes compagnies de chemin de fer qui voulaient raccorder les lignes de banlieue, en souterrain ou non, par des lignes radiales et une circulaire, privilégiant ainsi la pénétration des trains de banlieue, comme le premier réseau londonien ;
  • celle de la Ville de Paris, qui souhaitait un chemin de fer strictement municipal, intra-muros, avec des stations rapprochées pour une desserte fine des quartiers.

De 1856 à 1890, pas moins d’une douzaine de projets plus ou moins viables, furent élaborés, dont pas un seul n’aboutira.

Or, en 1863, Londres avait mis en service le premier chemin de fer métropolitain du monde. Il s'agissait d'une ligne à grand gabarit, exploitée par des trains à vapeur, ceinturant la ville et reliant entre elles les grandes gares. Progressivement, des branches desservant la banlieue furent ajoutées à la ligne originelle. En 1890, la capitale britannique se dota d'un nouveau réseau souterrain à traction électrique : le «Tube».

New York inaugurait à son tour son réseau métropolitain en 1867.

Parallèlement, sur le continent européen, Budapest mit en service en 1896 une ligne urbaine de tramways entièrement souterraine, le «Földalatti», au gabarit étroit. Il était exploité par des voitures uniques dont la partie centrale était surbaissée.

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La Ville de Paris a finalement gain de cause

 

 
 

Devant ces évolutions et la détérioration des conditions de circulation des transports de surface à Paris, l’opinion publique s’émut quelque peu : il devenait indispensable de réaliser ce réseau métropolitain. L’approche de l’Exposition Universelle de 1900 rendait la situation critique. Enfin, le 22 novembre 1895, la Ville de Paris obtint gain de cause pour la construction d’un réseau purement urbain : l'État concéda à la Ville la conception et la maîtrise d'ouvrage d'un chemin de fer métropolitain municipal, ne dépassant pas les portes de Paris, classé d'intérêt local et non plus général.

Un premier projet était élaboré en 1896, puis remanié en 1897. Le 30 mars 1898 fut promulgué une loi déclarant d’utilité publique, «à titre d’intérêt local, l’établissement dans Paris d’un chemin de fer métropolitain à traction électrique, destiné au transport des voyageurs et de leur bagages à main».

La déclaration d’utilité publique portait sur un réseau de six lignes, à voie normale. Le gabarit du matériel roulant devait être de 2,40 m. Les travaux de construction de la première ligne commençaient en novembre 1898.

Le 19 avril 1899, un décret approuvait la création de la Compagnie du Chemin de Fer Métropolitain de Paris (CMP). Enfin, vingt mois plus tard, le 19 juillet 1900, la ligne n°1 était mise en service.

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