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Tramways et autobus : deux réseaux complémentaires

 

 
 

La Grande Guerre et la suppression des autobus

 

 
 

Le 1er août 1914, à 17 heures, les machinistes reçoivent l’ordre de regagner leurs dépôts respectifs : 1.045 voitures sont réquisitionnées par l’Armée. Elles partent le lendemain pour assurer le transport des troupes vers le front.

Toutes les lignes desservies par autobus sont supprimées le jour même : les transports parisiens sont brutalement désorganisés.

Malgré les restrictions, l'important réseau de tramways et les dix lignes de Métro assurent un service efficace grâce à l’embauche de main d’oeuvre féminine.

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Un nouvel autobus : le type "H"

   
 

Afin de pallier les suppressions des lignes, la CGO demande en 1916 l’autorisation de rétablir des autobus sur quelques itinéraires essentiels.

Elle fait alors construire un nouvel autobus dérivé du modèle PB2 : le Schneider type H. Ce nouvel autobus est mis en service le 1er juin 1916 sur la ligne E, Madeleine - Bastille, suivie, le 1er août par la ligne AI, Saint Lazare - Saint Michel.

Le H comporte une caisse modernisée avec de grandes baies. Il reste monté sur des essieux à bandages de caoutchouc pleins au roulement inconfortable. La distinction entre première et deuxième classe est maintenue.

A la fin de la Grande Guerre, la CGO récupère un certain nombre de châssis PB2 afin d’accélérer la reconstruction de son parc : fin 1920, 38 lignes utilisant environ 735 autobus Schneider H sont exploitées en complément d'une centaine de lignes de tramways.

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La remise en service du réseau routier

   
 

Après la guerre, la remise en service progressive des autobus permet d’étoffer le réseau, qui prend alors la configuration qu’il conservera jusqu’en 1930 : les autobus desservent des itinéraires où la construction des tramways n’est pas autorisée (Opéra, Champs-Elysées, Palais Royal, Grands Boulevards) ou, à l’inverse sur des lignes dont le trafic ne justifie pas l’utilisation des tramways.

Au 31 décembre 1920, la CGO et toutes les compagnies de tramways cessent définitivement leurs activités : les transports de surface, tramways et autobus, sont unifiés sous l’égide d’une seule compagnie, la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP).

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La modernisation et le développement des réseaux

   
 

Le 1er janvier 1921, la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP) reprend l'exploitation de la quasi totalité des réseaux de tramways et d'autobus. Le métro reste encore exploité indépendamment.

Le nouvel exploitant  entreprend un important programme de modernisation et d’amélioration des réseaux.

Les tramways (115 lignes), dont le parc, hérité des anciennes compagnies, est très hétéroclite et les voies médiocres, voient leur exploitation rationalisée et les installations fixes reconstruites sur une grande partie des itinéraires. Ils forment l’ossature de base du réseau de surface de la région parisienne avec 650 millions d’usagers transportés en 1921.

Sur le réseau routier, la STCRP commande dans un premier temps des autobus de type H afin de créer de nouvelles lignes et de renforcer le service. Jusqu’en 1926, 1.269 autobus H sont construits.

En 1922 un nouvel  autobus à trois essieux pouvant transporter 48 voyageurs est mis au point : le type H6. Les premières voitures sont mises en service sur les lignes E, "Madeleine-Bastille" et AK, "Gare St. Lazare-Gare de Lyon" à partir de mai 1923. 51 voitures de ce type seront construites.

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L'apparition des autobus en banlieue et les autobus express

   
 

Afin d’améliorer la desserte de la banlieue parisienne, la STCRP établit un programme de liaisons complémentaires aux lignes de tramways. Le 14 mai 1922, la première ligne d’autobus de banlieue est mise en service (ligne EA, Le Bourget Mairie - Drancy place d’Armes). De 1922 à 1934, 43 lignes routières de banlieue seront créées.

La STCRP étudie des autobus à petit gabarit destinés à une exploitation à un seul agent pour les petites lignes. 30 exemplaires, dits « bus express » (Renault KX1 et Somua MAT2)  sont construits et mis en service en septembre 1924. Ces autobus, sont les premiers équipés de pneumatiques.

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L'équipement des autobus en pneumatiques

   
 

En 1926, la STCRP possède, en plus de ses 3.000 tramways, 1.300 autobus de type H et H6 ainsi qu’une trentaine d’autobus « express ».

Afin de moderniser son parc, une  commande est passée aux Usines Renault portant sur un nouveau châssis surbaissé, le type PN, sur lequel est montée une caisse de 39 ou 40 places. L’aspect du véhicule reste très voisin de celui du type H.

Les 47 premières voitures sont équipées de roues à bandage plein. Devant les récriminations des parisiens, la STCRP se tourne définitivement vers les pneumatiques qui équipent dès lors tous les nouveaux autobus ainsi que les H et H6 (le dernier autobus à bandages roulera en 1932).

Dans le même esprit que celui de la mise en service des autobus express, la STCRP commande 23 voitures à petit gabarit et classe unique, les RENAULT PY, destinés à la desserte des lignes de banlieue à partir de 1927.

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Tramways et autobus : deux réseaux complémentaires à Paris

   
 

En 1929, la STCRP possède un réseau d’autobus et de tramways modernisé.

D'importants projets de développement des tramways sont à l’étude, l’autobus étant considéré comme un moyen de transport complémentaire. De grandes lignes radiales de tramways avec possibilité de services directs sont prévues. Les autobus remplaceront les tramways sur les lignes à faible trafic. La conception des lignes de rabattement sur les axes lourds afin d'améliorer la complémentarité des réseaux (tramways et métro) apparaît également.

Malheureusement, la politique pro-routière des pouvoirs publics modifie radicalement l’équilibre d’exploitation alors existant : les tramways, considérés abusivement comme une gêne au développement de l’automobile individuelle, verront leur importance décliner au profit de l’autobus.

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Plan du réseau en 1927 (cliquer sur l'image)

   
   

   
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